Le tabou persiste

Le tabou persiste

Parmi tous les sujets de discussion qui meublent votre quotidien, l’argent n’arrive-t-il pas en premier? Est-ce le genre de sujet que vous préférez passer sous silence? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul! Malgré la montée en puissance de l’inflation en 2022, il semble que le tabou lié à l’argent persiste en grande partie chez les Québécois.

On le sait depuis longtemps, il existe des stéréotypes négatifs associés à la pauvreté et à la richesse. Cela peut rendre les gens mal à l’aise de discuter d’argent. De plus, la littératie financière varie grandement d’une personne à l’autre, contribuant parfois à des tensions ou des malentendus lors de discussions ouvertes sur le sujet. Sans compter que les finances personnelles sont souvent considérées comme personnelles (comme le nom l’indique!). SOM a voulu vérifier dans quelle mesure le tabou de l’argent subsiste au Québec.

Premier constat de notre sondage réalisé du 9 décembre 2022 au 19 janvier 2023 auprès de 1006 internautes : seulement trois Québécois sur dix (29 %) parlent d’argent ouvertement avec les autres de manière régulière. Cela étant dit, le contexte d’inflation semble avoir délié les langues, car la moitié des Québécois avoue parler d’argent plus souvent que d’habitude ces jours-ci.

Le salaire : un tabou encore plus tenace

Lorsqu’il est question de discuter de salaire avec amis ou proches, les réticences sont palpables. En effet, seulement 14 % des Québécois en parlent régulièrement avec les autres. On comprend facilement le malaise, le salaire pouvant malheureusement être perçu par certains comme un indice du « succès » des individus, voire de leur bonheur.

L’argent et le bonheur

Lorsque questionnés sur l’impact de l’argent sur le bonheur, les Québécois se montrent prudents. Par exemple, même si environ la moitié d’entre eux (49 %) croit que l’argent fait le bonheur, seulement 9 % sont catégoriques à cet effet. La recette du bonheur paraît plus complexe. Toutefois, la notion que l’argent mène le monde semble faire consensus. En effet, 90 % des Québécois expriment leur accord avec ce dicton, incluant plus de la moitié (53 %) qui se montre catégorique. L’argent mènerait donc le monde, mais pas nécessairement vers son bonheur!

Plusieurs Québécois boudent la bourse

À peine le tiers des Québécois (31 %) démontre un intérêt pour la bourse. Ici, un fossé existe entre les jeunes et les moins jeunes. En effet, l’intérêt pour la bourse augmente à 45 % chez les 18-34 ans. Seulement 12 % des Québécois s’intéressent aux cryptomonnaies, ce qui pourrait être vu comme une bonne nouvelle, alors que c’est autour de 20 % chez les 18-34 ans.

Des actions au sein du portefeuille

Environ quatre Québécois sur dix (42 %) auraient de l’argent investi dans des actions à la bourse, peu importe sous quelle forme (titre individuel, FNB, fonds commun), contre seulement 11 % pour les cryptomonnaies. Enfin, notons qu’une vaste majorité de Québécois (91 %) s’intéresse à leurs finances personnelles, ce qui est rassurant dans le présent contexte inflationniste. Sans aucun doute, notre budget et nos finances auront besoin de toute notre attention en 2023. Et je parie que l’on va parler d’argent encore quelques fois avant la fin de l’année!

 

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