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L’obsolescence programmée des produits et technologies

L’obsolescence programmée des produits et technologies

Vous pensez que l’obsolescence programmée est un phénomène nouveau? Détrompez-vous! Selon le résumé d’un essai que l’on trouve sur le site de Renaud-Bray, en 1932, l’homme d’affaires Bernard London en jette les bases dans un ouvrage défendant l’idée de renouveler fréquemment les objets courants afin de relancer la consommation et la production. Si j’ai bien compris, l’inverse de l’économie circulaire! Vous avez bien lu. L’obsolescence programmée est la réduction volontaire de la durée de vie d’un produit afin d’en accélérer le renouvellement.

À la suite d’une chronique publiée par Marie-Ève Fournier de La Presse, SOM a voulu comprendre ce qui en est du phénomène, plus de 90 ans après la publication de London. L’obsolescence programmée existe-t-elle vraiment? Verdict des Québécois.

Notre sondage est basé sur un échantillon de 1001 adultes québécois et a été réalisé du 5 au 9 juin 2023.

Sur le bout de la langue

Bien que seulement les trois quarts des Québécois (74 %) avaient déjà entendu parler du concept (quand ça fait longtemps, on a tendance à oublier), 94 % d’entre eux ont l’impression que le phénomène existe bel et bien. C’est comme si on se doutait que quelque chose ne tournait pas rond (c’est bien l’inverse de l’économie circulaire, non?), mais qu’on n’arrivait pas à trouver les mots pour l’exprimer. Merci Monsieur London!

Assez, c’est assez!

Les soupçons sont tellement grands que notre assemblée nationale a présentement un projet de loi à l’étude pour protéger les consommateurs contre le phénomène. D’ailleurs, notre sondage révèle que près de la moitié des Québécois (47 %) ont entendu parler dudit projet de loi. Ce dernier est moins connu des 18-44 ans, signe qu’il n’a probablement pas fait l’objet de beaucoup de publications sur les réseaux sociaux.

Les produits et les technologies en cause

Il n’y a pas que mon robot aspirateur qui a rendu l’âme trop vite. Selon les Québécois, plusieurs autres produits de consommation sont affectés par ce triste syndrome. À partir des catégories suggérées par SOM, voici la liste des produits sous haute surveillance (les pourcentages indiquent la proportion de Québécois qui croient que le phénomène touche la catégorie de produits en question) :

  • Appareils électroniques (90 %)
  • Gros électroménagers (88 %)
  • Petits électroménagers (78 % – ça inclut mon robot aspirateur)
  • Accessoires technologiques (73 %) (pourtant, mes chargeurs et fils de téléphone intelligents ne m’ont jamais lâché)
  • Véhicules automobiles (43 %)
  • Accessoires de maison (33 %)
  • Habillement (22 %)
  • Chaussures (19 %)

Vers une économie circulaire?

On voit bien que plus c’est technologique, plus il y a apparence d’obsolescence programmée. Mais attention, à l’ère des vêtements intelligents, il pourrait y avoir un compte à rebours programmé même sur votre chemise préférée. Personnellement, je trouve que la palme devrait revenir aux souliers de tennis. C’est vrai que j’ai les pieds larges, mais ce n’est rien comparativement au dos de l’obsolescence programmée. En passant, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les Québécois. Tant que le projet de loi ne sera pas en vigueur, je crois que plusieurs d’entre nous devront se résigner à se promener avec des souliers troués. M’enfin!

La technologie est omniprésente dans nos vies

La technologie est omniprésente dans nos vies

On le sait, la technologie est omniprésente dans nos vies. Depuis la popularisation des ordinateurs personnels dans les années 1980 jusqu’à l’avènement de l’intelligence artificielle au cours des dernières années, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. SOM a voulu comprendre où en sont les Québécois en 2023 en mesurant différents taux de détention de produits ou de services technologiques bien connus. Notre sondage est basé sur un échantillon de 961 adultes québécois et a été réalisé du 29 mai au 5 juin 2023.

Les incontournables

Pas moins de 80 % des Québécois indiquent détenir un téléphone intelligent. L’ordinateur portable suit avec un taux de détention d’environ 67 %. Légèrement sous la barre des 60 %, on trouve la tablette et l’abonnement à une plateforme de visionnement en ligne payante.

Parmi les internautes, les personnes âgées sont les champions de la tablette, avec un taux de détention d’environ 75 %. D’ailleurs, il semble y avoir un lien direct entre l’âge et le taux de détention de cette technologie. En effet, le taux de détention augmente au fur et à mesure où l’on progresse en âge.

Les technologies ou services qui ne sont pas le fait d’une majorité

Un groupe de quatre autres technologies complètent notre palmarès. Les voici, accompagnées de leur taux de détention respectif :

  • Console de jeu vidéo (37 %)
  • Abonnement à une plateforme musicale (36 %)
  • Montre intelligente (29 %)
  • Assistant vocal indépendant (25 %)

En ce qui concerne les consoles de jeu vidéo, le taux de détention explose à environ 70 % chez les 25-34 ans alors qu’il s’élève à 45 % chez les hommes.

Taux d’adoption croisés

L’adoption de certaines technologies peut constituer un bon prédicteur de l’adoption d’autres technologies. Voici les principaux constats que nous pouvons dégager à ce chapitre :

  • Les abonnés d’une plateforme en ligne, qu’elle soit pour la musique ou le visionnement, ont plus tendance à s’abonner à l’autre type de plateforme. Par exemple, 90 % des abonnés à une plateforme musicale sont aussi abonnés à une plateforme de visionnement
  • Près de la moitié de ceux (48 %) qui détiennent un assistant vocal indépendant détiennent aussi une montre intelligente
  • Presque tous ceux (97 %) qui détiennent une montre intelligente détiennent aussi un téléphone intelligent

Il est clair que la familiarisation avec différentes technologies prédispose les consommateurs à en adopter d’autres.

Différences en lien avec le genre

Si l’attrait pour les consoles de jeu est plus élevé chez les hommes, voici les technologies ou les services pour lesquels on observe un taux de détention plus élevé chez les femmes :

  • Plateforme de visionnement payante
  • Tablette
  • Montre intelligente

La fin du ménage?

Seulement 13 % des Québécois possèdent un robot aspirateur, ce qui confirme qu’on aime ça faire le ménage! Le mien (mon robot aspirateur) vient de flancher, après seulement quelques années, ce qui veut dire que je ne peux plus travailler de la maison en même temps que l’aspirateur s’occupe des poussières s’accumulant sur le plancher. Soupir… Je vous invite d’ailleurs à lire notre article sur l’obsolescence programmée.

Que faire en période d’inflation?

Que faire en période d’inflation?

Au cours de la dernière année, l’inflation a fort heureusement suivi une trajectoire à la baisse après son pic de juin 2022. SOM était curieux de savoir comment les consommateurs québécois ont géré cette période de forte inflation. Notre sondage est basé sur un échantillon de 1095 adultes québécois et a été réalisé du 23 mai au 2 juin 2023. Voici ce que nous avons découvert.

L’inflation touche tout le monde

Pas moins de 80 % des Québécois indiquent qu’ils ont apporté au moins un changement dans leurs comportements pour faire face à l’inflation. Bien que ce taux soit un peu plus élevé chez les ménages à faible revenu, il demeure considérable même dans les tranches de revenu supérieures (70 % ou plus).

Une vigilance accrue à l’épicerie

Comme l’inflation a été particulièrement forte dans les denrées alimentaires, les Québécois ont porté une attention particulière aux prix en déambulant dans les allées de leur supermarché préféré. En effet, 60 % d’entre eux avouent avoir fait des efforts particuliers pour trouver les produits en promotion. Par ailleurs, même si on a observé un regain au cours des derniers mois, plus de la moitié (53 %) des Québécois indiquent s’être serré la ceinture en matière de sorties au restaurant, une dépense discrétionnaire plus facile à réduire que les dépenses d’épicerie, mais qui occupe une plus faible part du budget des ménages.

La meilleure défensive, c’est l’offensive

Bien que la réduction des dépenses est la stratégie la plus utilisée en contexte d’inflation, certains Québécois ont opté pour l’augmentation de leurs revenus. En effet, plus du quart d’entre eux (27 %) ont vendu des articles usagés pour arrondir leurs fins de mois, particulièrement les 18-34 ans. D’autres ont opté pour un changement d’emploi (9 %) ou même un deuxième emploi (7 %).

On se débranche!

Le quart des Québécois indiquent avoir annulé au moins un abonnement à une plateforme de visionnement en ligne. Ça paraît beaucoup, mais comme les abonnements multiples sont courants au sein de la population, un petit ménage de printemps (ou d’été!) peut s’imposer en contexte inflationniste. Les Québécois se passent toutefois moins facilement de leur musique. En effet, 8 % d’entre eux auraient dit au revoir à leur plateforme d’écoute.

Des fourmis dans les jambes

Certains Québécois (14 %) indiquent avoir reporté ou annulé un voyage pour faire face à l’inflation (particulièrement les 25-34 ans), mais c’est très loin des baisses auxquelles on aurait pu s’attendre pour une dépense discrétionnaire qui peut rapidement grever un budget. Beaucoup de ménages ont accumulé des liquidités pendant la pandémie et un certain coussin subsiste chez certains d’entre eux. Les voyagistes confirment d’ailleurs ce goût du voyage qui se fait sentir de plus en plus. Parlez-en à Air Canada, qui vient de publier des résultats trimestriels impressionnants. Maintenant que vous avez des exemples concrets pour faire face à l’inflation, à vous d’adopter la stratégie la mieux adaptée à votre persona!

Le tabou persiste

Le tabou persiste

Parmi tous les sujets de discussion qui meublent votre quotidien, l’argent n’arrive-t-il pas en premier? Est-ce le genre de sujet que vous préférez passer sous silence? Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul! Malgré la montée en puissance de l’inflation en 2022, il semble que le tabou lié à l’argent persiste en grande partie chez les Québécois.

On le sait depuis longtemps, il existe des stéréotypes négatifs associés à la pauvreté et à la richesse. Cela peut rendre les gens mal à l’aise de discuter d’argent. De plus, la littératie financière varie grandement d’une personne à l’autre, contribuant parfois à des tensions ou des malentendus lors de discussions ouvertes sur le sujet. Sans compter que les finances personnelles sont souvent considérées comme personnelles (comme le nom l’indique!). SOM a voulu vérifier dans quelle mesure le tabou de l’argent subsiste au Québec.

Premier constat de notre sondage réalisé du 9 décembre 2022 au 19 janvier 2023 auprès de 1006 internautes : seulement trois Québécois sur dix (29 %) parlent d’argent ouvertement avec les autres de manière régulière. Cela étant dit, le contexte d’inflation semble avoir délié les langues, car la moitié des Québécois avoue parler d’argent plus souvent que d’habitude ces jours-ci.

Le salaire : un tabou encore plus tenace

Lorsqu’il est question de discuter de salaire avec amis ou proches, les réticences sont palpables. En effet, seulement 14 % des Québécois en parlent régulièrement avec les autres. On comprend facilement le malaise, le salaire pouvant malheureusement être perçu par certains comme un indice du « succès » des individus, voire de leur bonheur.

L’argent et le bonheur

Lorsque questionnés sur l’impact de l’argent sur le bonheur, les Québécois se montrent prudents. Par exemple, même si environ la moitié d’entre eux (49 %) croit que l’argent fait le bonheur, seulement 9 % sont catégoriques à cet effet. La recette du bonheur paraît plus complexe. Toutefois, la notion que l’argent mène le monde semble faire consensus. En effet, 90 % des Québécois expriment leur accord avec ce dicton, incluant plus de la moitié (53 %) qui se montre catégorique. L’argent mènerait donc le monde, mais pas nécessairement vers son bonheur!

Plusieurs Québécois boudent la bourse

À peine le tiers des Québécois (31 %) démontre un intérêt pour la bourse. Ici, un fossé existe entre les jeunes et les moins jeunes. En effet, l’intérêt pour la bourse augmente à 45 % chez les 18-34 ans. Seulement 12 % des Québécois s’intéressent aux cryptomonnaies, ce qui pourrait être vu comme une bonne nouvelle, alors que c’est autour de 20 % chez les 18-34 ans.

Des actions au sein du portefeuille

Environ quatre Québécois sur dix (42 %) auraient de l’argent investi dans des actions à la bourse, peu importe sous quelle forme (titre individuel, FNB, fonds commun), contre seulement 11 % pour les cryptomonnaies. Enfin, notons qu’une vaste majorité de Québécois (91 %) s’intéresse à leurs finances personnelles, ce qui est rassurant dans le présent contexte inflationniste. Sans aucun doute, notre budget et nos finances auront besoin de toute notre attention en 2023. Et je parie que l’on va parler d’argent encore quelques fois avant la fin de l’année!

 

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