L’ABC des méthodes d’échantillonnage (partie 1)
À moins d’interroger tous les membres d’une population donnée, il faut déterminer, avant de commencer un sondage, la manière dont les individus qui constitueront l’échantillon seront sélectionnés. Il ne s’agit pas d’une décision facile pour le néophyte des statistiques et les conseils d’un expert sont requis pour assurer la rigueur scientifique des résultats. Cela étant, rien n’empêche le néophyte d’en saisir les principaux fondements. Je vais donc essayer d’exposer la base des méthodes d’échantillonnage.
D’abord, il faut savoir qu’il existe deux grandes familles d’échantillons : les échantillons probabilistes et les échantillons non-probabilistes. Ce billet sera consacré aux premiers.
Les échantillons probabilistes
Les méthodes d’échantillonnage probabilistes ou aléatoires s’appuient sur le hasard pour sélectionner les individus à sonder.
- L’échantillon aléatoire simple. Pour utiliser une métaphore, c’est la méthode du « chapeau » : tous les individus de la population ont une chance égale d’être sélectionnés.
- L’échantillon systématique. Moins utilisée depuis que les outils informatiques permettent aisément l’échantillonnage aléatoire simple, cette méthode consiste à sélectionner dans une liste des individus à intervalle fixe (tous les dix noms par exemple). Le premier individu, c’est-à-dire le point de départ de l’échantillon, est sélectionné au hasard.
- L’échantillon stratifié. La population à sonder est d’abord divisée en groupes, ou strates. Puis, à l’intérieur de chaque strate, un échantillon est constitué. Cette méthode est utile notamment lorsqu’on veut disposer d’un nombre suffisant de sujets dans chaque groupe, de façon à conduire des analyses spécifiques pour ces groupes.
- L’échantillon en grappes. Utilisé moins couramment, l’échantillon en grappes consiste à sélectionner au hasard des groupes d’individus – plutôt que des individus.
De la théorie à la pratique…
La théorie est une chose, et la pratique en est une autre. Dans les faits, c’est rarement aussi simple. Il peut y avoir plusieurs niveaux d’échantillonnage, comme c’est le cas par exemple avec le SOM-R, qui est le sondage omnibus de SOM. Le premier niveau d’échantillonnage est stratifié en fonction des régions pour sélectionner les ménages à contacter. Puis, à l’intérieur du ménage, une autre technique d’échantillonnage est appliquée pour sélectionner la personne qui répondra au sondage…
Quoi qu’il en soit, le choix d’une méthode d’échantillonnage n’est pas sans importance puisque chacune a ses avantages et ses inconvénients. Il faut être très attentif aux biais qu’elle peut engendrer et à l’impact sur la précision des résultats.
Pour écrire ce billet, j’ai puisé dans le chapitre de Jean-Pierre Beaud qu’on retrouve dans l’ouvrage Recherche sociale : de la problématique à la collecte des données.
2 réponses à “L’ABC des méthodes d’échantillonnage (partie 1)”
Bonjour,
Je me permet de solliciter votre aide quand à un devoir sur la méthodologie de l’enquête.
Dans ce devoir, on nous demande de realiser une enquete de satisfaction pour la sncf.
L’on possede qq renseignement :
– l’etude se fera sur une journée et dans cette journée il y a 8 horaire de train
– Le taux de remplissage moyen des wagons
– 80% des voyageurs vont en classe 2 et 20% en classe 1 (moyenne relevé sur les 5 derniere années)
– Afin de ne pas frustrer certains voyageurs, il sera preferable de distribuer le questionnaire à l’ensemble du wagon
– Nous savons aussi que pour 5600 voyageurs ce jour la, nous pourront en interroger que 2400 (budget).
Ma question est donc de savoir quelle méthode nous devons choisir (probabiliste ou non)???
Merci pour votre aide .
Merci pour ces conseils et cet article. Tout est dit 😉 J’espère que je vais trouver d’autres posts aussi complets sur votre site web. Votre site est super !