Sondage SOM exclusif sur la grippe A (H1N1) (1/2)
Les internautes sont peu inquiets, mais ils ne prennent pas pour autant la grippe A (H1N1) à la légère.
Les médias n’ont pas semé la panique chez les internautes québécois lorsqu’il est question de la grippe A (H1N1). C’est du moins ce qui ressort d’un récent sondage SOM effectué auprès de 1963 internautes québécois.
Un niveau d’inquiétude plutôt bas
En général, les gens sont peu inquiets par rapport à la grippe A (H1N1), comme le montre le graphique ci-dessous : la grande majorité des internautes québécois sont soit un peu inquiets (50 %) soit pas du tout inquiets (35 %). Les personnes âgées, un groupe à risque selon le ministère de la Santé et des Services sociaux, sont légèrement plus inquiètes que les autres groupes d’âge.
Êtes-vous très, assez, un peu ou pas du tout inquiet à
l’égard de la grippe A (H1N1)? (n : 1956)
Perception de la gravité de la grippe A (H1N1)
Malgré le peu d’inquiétude manifestée, les internautes ne prennent pas pour autant la grippe A (H1N1) à la légère. D’abord, 39 % d’entre eux, soit environ 2 internautes sur 5, disent craindre qu’une seconde vague de grippe A (H1N1) soit plus forte et plus mortelle que ce que nous avons connu jusqu’à maintenant.
Par ailleurs, 94 % des internautes québécois croient que la grippe A (H1N1) est soit plus grave (46 %), soit d’une gravité équivalente (48 %) à la grippe saisonnière. Seuls 3 % la jugent moins grave alors que le 3 % restant a préféré ne pas se prononcer.
Modification de certains comportements
La menace de la grippe A (H1N1) influence le comportement de certains internautes, mais de façon plutôt modérée. Par exemple, plus de la moitié (57 %) des internautes québécois disent se laver les mains plus souvent à cause de la grippe A. De plus, près du tiers d’entre eux (32 %) évitent les personnes de leur entourage qui montrent des symptômes du rhume ou de la grippe. Une faible part des internautes (3 %) mentionnent qu’ils ont modifié ou abandonné un projet de voyage à cause de la pandémie de grippe A (H1N1).
Est-ce que la pandémie de grippe A (H1N1) vous a conduit ou vous conduira
à modifier certains de vos comportements? (n : 1962)
Méthodologie
Ce sondage Web a été mené du 11 au 17 août 2009 auprès de 1 963 internautes québécois. Cet échantillon est tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué de répondants recrutés de façon aléatoire. La marge d’erreur maximale pour l’ensemble est de 3,8 %, 19 fois sur 20.
La suite demain!
3 réponses à “Sondage SOM exclusif sur la grippe A (H1N1) (1/2)”
Merci pour ce topo.
Ce que je trouve encore plus intéressant dans votre article, c’est l’usage du mot « internaute » pour qualifier l’échantillon de votre étude. Souvent les résultats d’études similaires quand présentés omettent accidentellement ou volontairement ce détail. Vous faites honneur à votre métier. BRAVO!
Par ailleurs, est-ce que il y a eu suivi dans le temps (soit depuis la mi-août) la situation (avec toutes réserves) aurait peut êtrte changée avec la multiplication des messages et communications diffusés récement.
La grippe, plusieurs d’entre nous la prenons en grippe. Je ne sais pas si je suis dans le champ mais la grippe, on peut tous en être sujet. Heureusement, il est dit qu’en vivant dans un pays nordique… nous sommes favorisés par une extinction, tout au moins partielle, des microbes ou virus; ou que notre système immunitaire et plus adapté aux sujets d’infections que si nous vivions dans des pays dont la température est plus « équatoriale ». En tant que télétravailleurs, nous sommes moins sujets aux infections provenant de la proximité personnelle comparativement aux gens travaillant en centrale téléphonique.
A l’instar des pratiques environnementales auxquelles nous sommes tous conviés, de nouvelles pratiques d’hygiène nous sont exigées; (tousser dans son avant-bras par exemple) ce qui est tout à fait logique pour réduire la propagation de microbes ou virus pouvant nous affecter dans nos maisons.
Le prochain défit statistique est d’évaluer la proportion de gens qui vont se faire vacciner pour la H1N1 versus la grippe saisonnière. Le plus grand dilemme soulevé étant que si on atteint pas 80% de gens vacciné, le nombre de cas de grippe H1N1 risque d’être épidémique chez nous au Québec.
Quelle peur est la plus grande? La peur que le vaccin ne soit pas efficace ou dommageable? Ou la peur d’avoir d’une grippe H1N1? Qu’est-ce qui est le « moins à risque »?
Plus au Sud, les gens sont pris avec des qualités d’eau potable et de conditions alimentaires « critiques » chose que nous n’avons pas ici pour la plupart des cas. Est-il nécessaire de se faire vacciné ou n’est-il pas préférable comme toute autre forme de grippe d’être malade pendant quelques jours pour que notre système immunitaire fasse son travail.
Bien des gens se font vacciné pour leurs vacances dans le Sud mais là ils affrontent des bibittes que leur système ne connaît pas. Malgré cela, souvent, ils ont la « tourista ». Que faut-il en penser?
@Saber : Merci pour votre commentaire! En effet, il faut faire attention à la population ciblée par le sondage. Il s’agit bien des internautes et non de la population en général, puisque le sondage a été fait par Internet. Vous avez raison de dire que d’autres omettent ce détail, malheureusement. C’est encore une fois l’art d’entretenir le flou méthodologique… Pour ce qui est du suivi dans le temps, il est vrai que les perceptions ont peut-être évolué depuis, surtout que les messages se sont multipliés.
@Roberto : Vous posez de très bonnes questions! Je suis d’accord que le débat s’est déplacé ces derniers temps sur la pertinence de la vaccination. Je crois que l’important est de bien s’informer et de peser le pour et le contre, d’évaluer ses risques. C’est une question bien personnelle à laquelle chacun devra répondre. Mais rejeter d’emblée la vaccination, comme plusieurs groupes s’évertuent à le faire ces temps-ci, ne m’apparaît pas la solution.