Après avoir pris des mesures strictes pour limiter l’éclosion de la pandémie de la COVID-19, le gouvernement québécois a annoncé son plan de déconfinement progressif. Réouverture des écoles primaires, reprise de certaines activités, maintien des mesures de distanciation sociale… En partenariat avec Cogeco, nous avons mené une étude pour connaître l’opinion des Québécois en ce qui concerne les derniers développements.  

Les Québécois appuient la réouverture des écoles, mais se montrent inquiets quant aux risques associés à cette décision.

L’appui à la réouverture des écoles est fort : près des trois quarts des Québécois (71 %) sont d’accord avec la réouverture des écoles primaires le 19 mai à Montréal et le 11 mai ailleurs.

Parmi les parents d’enfants d’âge primaire, 65 % ont l’intention de permettre à leurs enfants de retourner à l’école (44 % certainement et 21 % probablement). Le niveau d’inquiétude associé au retour à l’école est toutefois palpable.

En effet, près de la moitié (46 %) des parents se disent très ou assez inquiets que leurs enfants attrapent la COVID-19. Dans la région de Montréal, épicentre de la crise, la proportion de parents inquiets atteint 58 %. Par ailleurs, près de la moitié (47 %) des parents craignent d’être contaminés par leurs enfants.

Après avoir vu leur situation d’emploi perturbée par la crise, les Québécois semblent enclins à retourner au travail.

Près de la moitié des Québécois (45 %) ont vu leur situation d’emploi perturbée par la crise : 18 % ont été mis à pied (temporairement ou non), 22 % sont aujourd’hui en télétravail et 5 % sont toujours en emploi, mais ne travaillent pas, leur salaire étant couvert par la subvention fédérale de 75 %. Les plus jeunes sont nettement plus nombreux à avoir été mis à pied.

Parmi les Québécois qui ont vu leur situation d’emploi perturbée par la crise, 71 % se disent confortables à l’idée de retourner travailler lorsque le gouvernement le permettra. La majorité d’entre eux (57 %) ont l’intention (19 % certainement et 38 % probablement) de porter un masque lorsqu’ils reprendront leurs activités professionnelles.

Les activités sociales peuvent attendre.

Près des deux tiers de la population (62 %) trouvent acceptable de devoir attendre encore plusieurs mois avant de reprendre des activités sociales (recevoir des amis, organiser des rencontres familiales, etc.). Cette proportion atteint même 69 % dans la région de Montréal.

Une gestion de crise saluée par les Québécois, à l’exception de la situation dans les CHSLD.

Le taux de satisfaction à l’égard des actions du gouvernement Legault pour gérer la crise est très élevé : 91 % des répondants s’en disent satisfaits (43 % très et 48 % assez). Les femmes sont encore plus satisfaites (94 % par rapport à 87 % pour les hommes).

Cependant, la gestion de la crise dans les CHSLD est loin de faire l’unanimité : 52 % en sont satisfaits, 45 % sont insatisfaits et 3 % ne peuvent se prononcer.

Une forte majorité (73 %) de répondants craignent une seconde vague d’infection à l’automne, proportion qui grimpe à 79 % à Montréal.

Méthodologie

Ce sondage en ligne a été mené les 27 et 28 avril 2020 auprès de 1 006 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué exclusivement d’internautes recrutés de façon aléatoire par téléphone fixe et cellulaire; il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population cible selon l’âge, le sexe, la taille du ménage, la scolarité, le statut propriétaire/locataire et la région. La marge d’erreur maximale pour l’ensemble des répondants est de 3,9 %, 19 fois sur 20.