Sondage auprès des entreprises : mettre toutes les chances de son côté
Dans un sondage, la population à l’étude est souvent constituée d’entreprises ou d’organismes, plutôt que d’individus de la population en général. C’est le cas de plusieurs évaluations de programme ou de recherches qui portent spécifiquement sur les PME, par exemple.
Or, c’est une réalité bien différente des sondages qui visent les particuliers. Dans ce contexte, un certain nombre de conseils s’imposent. Voici donc 7 recommandations pour accroître le succès des sondages auprès des entreprises.
1. Bien définir la population à l’étude
Si on a une liste d’entreprises (ex. : en B2B, une liste d’entreprises clientes), il est facile de circonscrire la population à l’étude. Mais disons qu’on veuille sonder les «entreprises québécoises», il faut alors s’assurer de bien définir les unités de la population. Par exemple, la filiale québécoise d’une multinationale dont le siège social est à l’étranger fait-elle partie de la population à l’étude? Si une entreprise compte une vingtaine d’établissements répartis sur un territoire donné, veut-on des données d’ensemble ou par établissement?
2. S’assurer de la qualité de la base de sondage
La base de sondage, c’est-à-dire la liste des entreprises à sonder, devrait être le plus à jour possible et, idéalement, sans erreurs. Malheureusement, il n’est pas rare qu’un client nous fournisse une base de sondage qui n’est pas à jour, où il y a des renseignements erronés ou manquants. Évidemment, on peut souvent chercher et trouver l’information manquante, mais ces démarches font inévitablement croître les coûts du projet.
3. Cibler le bon répondant… et ne pas viser trop haut!
C’est la nature des questions qui détermine qui, dans l’entreprise, est la personne la mieux placée pour fournir les réponses. Cette personne peut être ciblée à l’avance (ex. : responsable de l’administration), mais on peut également trouver la personne la plus apte à répondre en expliquant, lors du premier appel, l’objectif du sondage. Faites attention cependant de ne pas viser trop haut! Ce n’est pas toujours nécessaire de parler directement au PDG. Une autre personne, plus disponible, peut très bien posséder toutes les réponses et nous permettre ainsi d’obtenir un meilleur taux de réponse.
4. Permettre la substitution du répondant
En lien avec le point no 3, il ne faut pas hésiter à permettre la substitution du répondant. Disons par exemple que l’échantillon contient le nom du répondant à contacter. Si ce dernier, pour quelques raisons que ce soit, n’est pas en mesure de faire le sondage, peut-être est-il possible de lui substituer une autre personne? C’est une option à considérer.
5. Prévoir des périodes de collecte plus longues
Particulièrement si vous vous adressez à des gestionnaires, il peut être très difficile de réussir à joindre le répondant. Il faut donc prévoir un échéancier en conséquence. Par ailleurs, lorsqu’on sonde en entreprise, mieux vaut éviter certaines périodes – qui peuvent varier d’un secteur d’activité à l’autre (ex. : vacances de la construction, congés fériés, fin d’année financière).
6. Éviter d’allonger le questionnaire
On ne le dira jamais assez : écourtez le questionnaire le plus possible! Cela dit, ce conseil est valable pour à peu près tous les sondages.
7. Choisir le bon mode de collecte
Sondage en ligne ou sondage téléphonique? Je vous dirais : ça dépend. En plus des considérations habituelles pour choisir le bon mode de collecte, il faut aussi tenir compte, dans le cas des sondages auprès des entreprises, de différents facteurs (ex. : secteur d’activité, poste occupé par le répondant, intérêt suscité par le thème du sondage). Selon notre expérience pour ce type de sondage, le taux de réponse est généralement significativement meilleur avec un sondage téléphonique par rapport à un sondage en ligne.