Qu’est-ce qui se cache derrière le SCIAN 52213?
Pour savoir ce qui se cache derrière cet acronyme, il faut d’abord savoir ce qui se cache derrière un SCIAN tout court. Un SCIAN, c’est une manière de catégoriser des industries afin de permettre notamment des comparaisons avec les États-Unis ou le Mexique. Son nom complet est le Système de classification des industries de l’Amérique du Nord. En tant que spécialiste de l’analyse sectorielle, c’est un de mes sigles préférés!
Le SCIAN en deux mots
Il peut avoir entre deux et six chiffres. Quand il y a cinq chiffres, on parle de classe. Le SCIAN 52213 est donc un SCIAN avec de la classe. Il désigne les coopératives de crédit et les caisses populaires locales. Au Québec, un nom devrait vous venir à l’esprit, dont l’origine remonte à plus de 120 ans. Vous l’avez sur le bout de la langue? Il s’agit de Desjardins.
Desjardins pave la voie
Avec son immense réseau, cette coopérative constitue de loin la plus grande représentante de cette industrie au Canada. Selon la stricte définition du SCIAN 52213, qui fait référence au réseau des caisses uniquement (incluant surtout les services liés aux prêts, hypothèques et dépôts), on parle d’une industrie de plus de 18 milliards de dollars annuellement au Canada. Au sein de cette délimitation spécifique d’industrie, IBIS World estime la part de marché de Desjardins à environ 40 %.
L’industrie coopérative en bref
L’industrie compte près de 2 000 établissements physiques au Canada (Statistique Canada, décembre 2020), dont le tiers au Québec. Le nombre d’employés qui œuvrent au sein de l’industrie se chiffre à plus de 50 000 pour l’ensemble du Canada (IBIS World, décembre 2020).
L’hypothèque : le produit vedette
Les hypothèques génèrent la majorité des revenus de l’industrie, loin devant les prêts aux entreprises et les prêts à la consommation. Si les coopératives de crédit et caisses populaires peuvent difficilement rivaliser avec la rentabilité des banques en raison de leur mission coopérative, elle pourrait néanmoins détenir un avantage intéressant « en banque » d’ici la fin de la pandémie.
L’attrait des petits centres
En effet, historiquement, les caisses ont su développer un réseau plus étendu que les banques dans les plus petits centres urbains ainsi que dans les zones rurales. D’ailleurs, plus du tiers des revenus des caisses au pays proviennent de ces zones situées loin des projecteurs.
Si l’attrait des Québécois pour ces havres de paix, loin des bruits de la ville, continue de se matérialiser, les caisses pourraient très bien en profiter. Car avec la fièvre immobilière vient le besoin d’une hypothèque. Et avec les faibles taux d’intérêt que l’on connaît présentement, on peut facilement prédire que le bonheur sera dans le pré (ou dans le prêt?).
En conclusion
Les analystes de SOM se penchent régulièrement sur la situation de diverses industries à la recherche des dernières tendances. Cela permet notamment aux organisations de se comparer à la concurrence. Une fois que vous aurez votre SCIAN en main, appelez-nous!