Panel et sondage en ligne : la voix du répondant
On les appelle communément des «panélistes». Ce sont des personnes qui – sur invitation dans le cas du panel Or de SOM – ont accepté d’être membre d’un panel web et de répondre à des sondages en ligne. Mais que pensent ces panélistes des sondages auxquels ils participent?
Dans un récent colloque du CASRO (Council of American Survey Research Organizations) qui s’est tenu à Las Vegas, l’une des conférences regroupait huit «panélistes» venus partager leur expérience à titre de membre d’un ou de plusieurs panels web. Reg Baker en a fait un billet dans son [excellent] blogue The Survey Geek. Je me permets de reprendre ici quelques extraits (traduction libre). Un des messages? Les panélistes aimeraient bien que les chercheurs fassent de meilleurs sondages!
Parmi les reproches que ces panélistes font à l’endroit des panels et des sondages en ligne, mentionnons :
- des hyperliens qui ne fonctionnent pas;
- des pages qui prennent un temps fou à charger;
- des sondages redondants et répétitifs;
- des barres de progression mensongères;
- un sondage de 50 minutes (!) sans compensation suffisante;
- des récompenses jamais versées;
- des questions qui ne comportent pas de choix de réponse «je ne sais pas»;
- d’autres choix de réponses manquants;
- des pages remplies de petites cases à cocher…
Par ailleurs, la recherche marketing va trop loin selon eux. Ainsi, ils ne croient pas que leur détergent ait une «personnalité» et ils sont certains qu’il n’y a pas 60 façons différentes de décrire une boisson gazeuse… ce avec quoi je suis tout à fait d’accord!
Ces critiques ne sont pas sans rappeler l’expérience de Grey Matter Research dont je parlais récemment (voir ce billet). C’est inacceptable que des chercheurs fassent preuve d’un tel manque de respect envers les panélistes qui acceptent de nous donner un peu de leur temps. Et certains se demanderont ensuite pourquoi leurs taux d’abandon explosent… pathétique!
2 réponses à “Panel et sondage en ligne : la voix du répondant”
C’est une attitude, hélas, bien trop courante dans notre industrie. Et où serions nous sans nos précieux répondants? La baisse des taux de réponse, sur le web et au téléphone, s’explique sans doute en partie par le comportement de certains «voyous». C’est à se demander si on ne devrait pas se doter d’un ordre professionnel… pour protéger le public et faire la distinction entre les firmes sérieuses et celles qui ne le sont pas!