Où en est le commerce en ligne?

Où en est le commerce en ligne?

Plusieurs années avant la pandémie, on parlait déjà beaucoup de la croissance irrésistible du commerce en ligne dans les médias, tellement que l’on pouvait facilement croire que l’achat en personne était devenu presque marginal.

Avec la pandémie, on imagine facilement que la croissance du commerce en ligne a repris de plus belle, stimulé par le confinement et une série de restrictions. Plus personne n’allait acheter en magasin. Mais qu’en disent les chiffres? Faisons-les parler un peu…

Un terrain de jeu encore à développer

Selon eMarketer, les ventes en ligne ont représenté 10 % des ventes au détail au Canada en 2020, soit le double de ce qu’elles étaient en 2014. La croissance est donc indéniable. Cela étant dit, les ventes en personne obtiennent encore à ce jour la part du lion. Pour chaque dollar de vente en ligne, il se vend pour 9 $ en personne.

Selon le Bureau du recensement des États-Unis, la proportion des ventes en ligne a atteint 15,7 % aux États-Unis pour le deuxième trimestre de 2020 (un sommet historique), pour ensuite redescendre autour de 13 % au troisième trimestre de 2021.

Malgré les gains observés pendant la pandémie, il y a donc encore beaucoup de ventes qui se font en personne. Pour mieux comprendre le phénomène, il est intéressant d’analyser le tout par catégorie de produits.

Quelques produits qui se prêtent bien au commerce en ligne

Les entreprises américaines de l’industrie du livre, de la musique, des jeux vidéo et de l’électronique réalisent désormais la majorité de leurs ventes en ligne (source : eMarketer). L’industrie du jouet pourrait aussi bientôt voir le commerce en ligne devenir majoritaire chez nos voisins du Sud prochainement. Les fournitures de bureau et les vêtements complètent le top 5 en matière de ventes en ligne, avec une proportion toute juste sous la barre de 40 % des ventes totales.

Selon une étude de Postes Canada sur le commerce électronique, les Canadiens jettent surtout leur dévolu sur les vêtements, les livres et l’électronique. Ces habitudes sont donc tout à fait conformes à ce que l’on observe chez nos voisins du Sud.

Pour les aliments et boissons, il y a encore pas mal de chemin à faire

L’alcool est une catégorie de produits assez simple à acheter en ligne. On peut même récupérer sa commande gratuitement dans une succursale de la SAQ, moyennant une facture d’au moins 75 $. Pourtant, seulement 3 % des achats d’alcool ont été faits en ligne par les Québécois à la SAQ lors du dernier exercice financier de la société d’État, un pourcentage similaire à ce que l’on constate dans la catégorie Aliments et boissons pour l’ensemble du Canada. Les épiceries de quartier peuvent donc pousser un soupir de soulagement.

Que nous réserve 2022?

Le commerce en ligne a clairement le vent dans les voiles. Bien qu’il représente encore une faible part des achats au pays, sa croissance se poursuit inexorablement. Au Québec, on peut parier que plusieurs détaillants spécialisés vont vouloir tenter leur chance prochainement en créant leur propre boutique électronique grâce à des plateformes de commerce électronique comme celles de Lightspeed (une entreprise d’ici), Shopify, Square ou Wix.

Pour augmenter ses chances de succès en ligne, il faut savoir que les attentes des consommateurs sont très élevées. Parmi leurs principaux critères d’achat pour considérer un achat en ligne, on retrouve la livraison gratuite. Avant de se lancer, c’est peut-être bon de se doter d’une bonne stratégie de prix et d’un service de livraison à toute épreuve. Sinon, on risque de devoir redescendre assez rapidement de son nuage.

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