Le prétest, un incontournable!

Le prétest, un incontournable!

Lorsqu’on parle de sondage, en particulier de sondage téléphonique, le prétest est incontournable pour assurer la qualité des travaux de recherche. Ayant eu à en faire un pas plus tard qu’hier, je me suis dit : «Tiens, pourquoi ne pas partager nos façons de faire?»

Le prétest est «l’épreuve que subit la première mise en forme d’un questionnaire d’enquête ou d’un test auprès d’un échantillon réduit afin d’en déceler les défauts et d’y faire les corrections qui s’imposent.»
Source : Grand dictionnaire terminologique

Le prétest est incontournable puisqu’un outil de collecte de données mal conçu et mal «administré» conduira inévitablement à des données biaisées. En plus de permettre l’amélioration des questionnaires, le prétest aide le chargé de projet à valider la durée estimée des entrevues (la durée des entrevues téléphoniques, on le comprend aisément, est un facteur important dans l’établissement du budget du projet).

Comment ça fonctionne concrètement chez SOM?

Lorsque le questionnaire est fin prêt (conçu, révisé pour le contenu, la forme et la langue, programmé), on établit les paramètres du prétest, entre autres :

  • Combien d’entrevues de prétest fera-t-on?
  • Dans une seule langue ou plus?
  • À quel moment sera-t-il effectué?
  • Les entrevues de prétest seront-elles jetées ou conservées?

Une fois les paramètres fixés, les intervieweurs reçoivent une formation propre au sondage dont il est question. Cette formation contient notamment les éléments suivants :

  • Le contexte de l’étude.
  • Des renseignements de base sur la collecte : population à l’étude, durée de la collecte, types de répondants auxquels on s’adresse, particularités de l’étude, etc.
  • Les instructions particulières au sondage.
  • La sélection du répondant (Connaît-on le nom de la personne qu’on veut interroger? Doit-on faire la sélection aléatoire d’un répondant à l’intérieur d’un ménage?).
  • Le questionnaire est ensuite examiné à la loupe : chaque question est lue et expliquée au besoin. Des instructions supplémentaires sont données lorsque nécessaires. On précise également la marge de manœuvre dont disposent les intervieweurs lorsque le répondant a des interrogations. Par exemple, l’intervieweur peut-il préciser une question ou doit-il s’en tenir à la lire textuellement?

Le prétest est ensuite effectué par des intervieweurs expérimentés, spécialement formés pour réaliser des prétests de qualité.

  • Au cours du prétest, les intervieweurs prennent en note tout ce qu’ils jugent pertinent : hésitation ou incompréhension du répondant, formulation «boiteuse» d’une question, incohérence dans la logique des questions, problème dans la programmation, réaction particulière du répondant, etc.
  • Une partie des entrevues de prétest fait l’objet d’une écoute attentive par une personne assignée à cette tâche. Cela lui permet de bien comprendre les commentaires des intervieweurs et d’affiner l’analyse des entrevues en ayant une vue d’ensemble. Notons que le client a également la possibilité d’écouter à distance les entrevues de prétest dans leur intégralité.
  • Une fois les entrevues de prétest terminées, une synthèse des commentaires des intervieweurs est préparée et transmise au chargé de projet par l’entremise de notre babillard électronique interne.
  • Le chargé de projet rédige un rapport de prétest pour le client et recommande, si nécessaire, les changements à apporter au questionnaire.

Enfin, avec l’accord du client, le questionnaire est modifié s’il y a lieu. La version définitive est toujours approuvée par le client avant que la collecte proprement dite ne débute. C’est ça, la qualité SOM.

2 réponses à “Le prétest, un incontournable!”

  1. Comme interviewer, il n’y a rien de plus agréable et productif que d’avoir des questions bien formulés, simples à comprendre pour le commun des mortels et direct dans leurs intentions. Mon expérience de ‘’pré-testage’’ de questionnaire m’amène à conclure que ce dernier et non seulement souhaitable, mais essentiel. Il permet d’identifier rapidement les problèmes de formulation, d’incohérences et de rythme qui peuvent s’être glissés dans un questionnaire. Chercher à ‘’relancer’’ un répondant qui ne comprend pas le sens d’une question ou encore la signification de certains mots, s’avère une tâche qui augmente considérablement la possibilité que l’interviewer influence le répondant et par le fait même la valeur et l’objectivité des ses réponses. Il n’y a rien comme ‘’tester’’ un questionnaire auprès de vrais répondants pour identifier rapidement les passages ou les formulations problématiques. Le pré-testage s’avère conséquemment un outil au service à la fois du répondant, de l’intervieweur et du client

  2. Très bien dit Jean-Philippe! Il est vrai que tout le monde en profite : le répondant, l’intervieweur, le client et j’ajouterais aussi le chargé de projet : c’est très aidant pour le chargé de projet de pouvoir compter sur des intervieweurs de prétest compétents. C’est une contribution directe à l’amélioration du service offert au client!

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