COVID-19 : l’ADN de SOM révélé
Depuis l’éclatement de la crise de la COVID-19 dans le monde, et particulièrement au Québec, les entreprises se précipitent pour comprendre, réagir et préparer l’après COVID-19 (pas toujours dans cet ordre!). C’est tout à fait normal. Et SOM a fait de même, en équipe, en se basant sur ses connaissances, ses convictions et ses valeurs.
De mon côté, je me suis beaucoup questionné sur notre raison d’être depuis quelques semaines. J’ai été stupéfait de constater que mon gouvernement pouvait nous considérer comme « non essentiel ». Comment, en période de crise, les professionnels de l’aide à la décision deviendraient soudainement inutiles, alors que davantage de décisions doivent être prises?
Je peux vous dire que nous avons interprété bien des courbes avant celles montrant la progression de COVID-19! C’est notre quotidien depuis près de 35 ans. En effet, afin d’aider les PME, les grandes entreprises et les gouvernements dans leur prise de décision, nous sommes constamment en train d’interpréter le monde qui nous entoure. Puis, nous présentons nos constats à nos clients, aux médias ou au grand public.
La rigueur méthodologique est l’une de nos forces, ancrée dans notre ADN depuis les débuts. Si vous avez suivi les bilans quotidiens de la situation de la COVID-19, vous conviendrez comme moi que l’avalanche de données donne le vertige. Plusieurs d’entre elles sont à interpréter avec prudence, notamment le nombre de décès attribuables à la COVID-19, car ces données proviennent souvent de méthodologies qui diffèrent. D’ailleurs, leur validité est mise en doute par bon nombre d’experts de la santé publique.
Malheureusement, plusieurs de ces données sont souvent présentées sans mises en garde. En effet, on observe une tendance à passer trop rapidement des données, souvent peu fiables, aux conclusions. Une autre fâcheuse tendance est de ne pas toujours exprimer les données relatives à la COVID-19 en fonction de la population, de la densité d’habitants ou du nombre de tests effectués.
Or, le principe de relativiser les données est un prérequis essentiel à la bonne interprétation de la situation. Essentiel, mais insuffisant, sans des données valides! Et jusqu’à présent, je n’ai vu aucune statistique indiscutable sur le lavage de mains et des surfaces à travers le monde ni sur la distance moyenne réelle entre les individus de ménages différents!
La deuxième composante de notre ADN qui m’est apparu évidente à la lumière de la crise de la COVID-19 est notre volet technologique. Quelques heures après l’annonce de nouvelles restrictions pour les entreprises, tout le personnel était installé en télétravail et nos principaux projets de collecte téléphonique se poursuivaient, presque comme si de rien n’était. Nos tableaux de bord continuaient à fonctionner sans interruption, pendant que des groupes de discussion en ligne et des vigies en continu étaient en préparation.
L’intégration de la technologie dans nos processus de travail date de nos débuts (en 1986), alors que SOM lançait son propre système CATI (Computer-Assisted Telephone Interviewing), une première du genre au Québec. Cet aspect, composant essentiel de notre ADN, sera largement mis à contribution au cours des prochains mois, au profit de nos clients.
Enfin, comme tout le monde, je constate avec désarroi les effets dévastateurs de la COVID-19 sur l’économie canadienne, ses travailleurs et ses entreprises. Au moment d’écrire ces lignes, Statistique Canada estimait à environ 3,1 millions le nombre de Canadiens ayant perdu leur emploi ou vu leurs heures réduites en mars. Cela représente déjà plus de 15 % des emplois occupés en février qui ont été affectés à l’échelle du pays. Ce chiffre évoluera certainement de jour en jour.
Ces chiffres sont considérables. Bien sûr, les secteurs de l’économie ne seront pas tous frappés par la crise de la même manière. Par exemple, des données américaines indiquent une baisse des ventes dans le commerce de détail de l’ordre de 9 % par rapport à février. Cette baisse éclipse l’autre vérité, celle des commerces classés essentiels par le gouvernement, comme les magasins d’alimentation et les pharmacies, qui eux, peinent à fournir à la demande des consommateurs.
Pour réussir à traverser la crise actuelle et en ressortir avec de l’espoir, les plans d’action des entreprises devront tenir compte des caractéristiques propres à leur secteur et se baser sur des informations fiables. Dans le cadre de ces réflexions cruciales, vous pouvez compter sur nous pour vous accompagner à chaque étape. Notre expertise en analyse sectorielle constitue la troisième composante de notre ADN que la situation actuelle met en lumière.
Allez, au travail!