La revanche des données secondaires
Avec un nom pareil, pas étonnant que les données « secondaires » ne bénéficient pas d’une réputation enviable.
« J’aimerais vous proposer une recherche de données secondaires. »
« Des données secondaires? Pas la peine. On va se concentrer sur l’essentiel. »
Qu’est-ce que c’est?
Les données secondaires, par opposition aux données primaires, ont l’avantage de déjà exister. Ce sont en quelque sorte des données primaires qui ont vieilli. Elles sont abondantes, souvent gratuites, et pour certaines, mises à jour régulièrement. Il y en a à l’intérieur comme à l’extérieur de votre organisation.
Sont-elles fiables?
Comme la plupart des données, les données secondaires ont, avant d’exister, nécessité une méthodologie d’enquête spécifique et comportent, sauf exception, une marge d’erreur. La fiabilité dépend donc largement de la méthodologie utilisée.
Quelques exemples en vrac
Une recherche rapide m’apprend que :
- Les Pays-Bas représentent le pays qui offre aux travailleurs le meilleur équilibre travail-vie personnelle (le Canada n’est pas dans la liste des dix pays qui font meilleure figure à ce chapitre).
- Source : OCDE
- La Pologne génère 81 % de son électricité à partir du charbon. C’est quand même 23 % pour les Pays-Bas. On n’est pas habitués à de tels chiffres au Québec!
- Source : Statista
- Selon une étude dans 10 pays, 45 % des 18-24 ans utilisent principalement leur téléphone intelligent pour suivre l’actualité. C’est seulement 19 % chez les 35 ans ou plus.
- Source : Reuters Institute for the Study of Journalism
Tout sauf secondaires!
À peu près tous mes projets de recherche débutent par une incursion dans les données secondaires. Elles sont indispensables, à mon avis, pour mieux cerner le sujet.
C’est pourquoi il faut absolument leur redonner leurs lettres de noblesse. Dans votre organisation, auriez-vous par hasard quelques données secondaires qui traînent çà et là? Qu’attendez-vous pour les utiliser?