L’ascension de ChatGPT au Québec : Perspectives d’une révolution IA

L’ascension de ChatGPT au Québec : Perspectives d’une révolution IA

Résumé des résultats du sondage
  • Entre mai et novembre 2023, la notoriété de ChatGPT a grimpé de 50 % à 59 %, avec une popularité notable chez les jeunes de 18-24 ans (90 %).
  • Son nombre d’utilisateurs progresse également, passant de 18 % à 23 % et atteignant un impressionnant 62 % chez les jeunes de 18-24 ans.
  • Près de la moitié (47 %) des utilisateurs s’en servent régulièrement, soit au moins une fois par mois.
  • La moitié des utilisateurs l’ont utilisé dans le cadre de leur travail.
  • Les Québécois emploient ChatGPT pour accomplir une multitude de tâches, allant de la recherche d’informations à la rédaction, et même pour obtenir des conseils personnels.
  • Malgré une reconnaissance générale de son efficacité, 58 % des utilisateurs ont déjà reçu des informations erronées de ChatGPT.
  • Les Québécois restent pour le moment prudents dans leur perception du développement de l’IA et des impacts anticipés sur le marché du travail, souhaitant un développement éthique et responsable.

 

ChatGPT poursuit sa progression

Alors qu’en novembre, la moitié (50 %) des internautes québécois avaient entendu parler du système d’intelligence artificielle générative, ils sont maintenant six sur dix (59 %). Le fossé des générations saute aux yeux. En effet, la notoriété atteint 90 % chez les 18-24 ans, alors qu’elle diminue progressivement avec l’âge, pour se situer autour de 35 % chez les personnes de 65 ans ou plus.

Graphique Notoriété et utilisation de ChatGPT au Québec

Portrait des utilisateurs

Le taux d’utilisation général est, quant à lui, passé de 18 % à 23 %, mais atteint un impressionnant 62 % chez les 18-24 ans. Près de la moitié (47 %) des utilisateurs s’en servent de manière régulière, soit à une fréquence d’au moins une fois par mois.

La moitié des utilisateurs ont déjà utilisé ChatGPT dans le cadre de leur travail. Cette proportion atteint même 76 % chez les utilisateurs détenant un diplôme universitaire. Notons également que 35 % ont téléchargé l’application mobile et que 11 % utilisent la version payante, qui permet notamment de créer des images.

Jusqu’ici, on utilise principalement ChatGPT comme un moteur de recherche ou un dictionnaire, en lui confiant la tâche de trouver des informations (66 %) ou de définir des concepts (48 %). On fait aussi appel à ses capacités de synthèse, de rédaction de courriels et de préparation de documents (ex. : présentation, conférence). Enfin, plusieurs utilisateurs comptent sur ChatGPT pour des conseils sur le plan personnel (ex. finances, santé).

Efficace ou non?

Neuf utilisateurs sur dix estiment que ChatGPT répond généralement bien à leurs demandes. Malgré tout, la majorité des utilisateurs (58 %) reconnaissent que le système leur a déjà fourni de l’information erronée.

Perceptions générales à l’égard de l’intelligence artificielle

Les Québécois appuient avec prudence le développement de l’intelligence artificielle, une attitude qui est demeurée plutôt stable au cours des six derniers mois. Environ le quart des individus se montrent réfractaires. Parmi les domaines où les Québécois voient le plus de bénéfices potentiels, notons la cybersécurité, la traduction de textes, la santé, l’exploration spatiale et la détection d’incendies de forêt. 

L’intelligence artificielle et le marché du travail

Un peu plus de Québécois estiment que l’intelligence artificielle aura un effet positif plutôt que négatif sur leur travail, mais le faible écart entre les deux témoigne de craintes palpables chez plusieurs. En fait, un travailleur sur quatre entrevoit des effets négatifs, alors qu’un peu plus du tiers penche pour des effets positifs. Les autres ne prévoient pas d’effets tangibles. Quant à l’effet potentiel sur leur vie de tous les jours, les Québécois se montrent plus optimistes que pour leur travail, bien que deux sur dix entrevoient des effets négatifs.

La place du Québec

Pour l’instant, les Québécois ont plus l’impression que le Québec accuse un retard plutôt qu’une avance en matière d’intelligence artificielle par rapport aux autres provinces canadiennes, et ce malgré la présence à Montréal de l’institut en intelligence artificielle (MILA), qui jouit d’une renommée internationale. La notoriété de cet organisme s’établit à 13 %, ce qui peut expliquer en partie la perception de retard du Québec par rapport aux autres provinces.

Quel gendarme pour l’IA?

De manière à assurer un développement éthique et responsable de l’intelligence artificielle, les Québécois préfèrent que cette tâche cruciale relève d’organisations internationales, des gouvernements, de comités ou d’agences de réglementation indépendantes plutôt que d’institutions académiques ou de l’industrie elle-même.

 

Méthodologie

L’étude a été réalisée en ligne du 24 au 28 novembre 2023 auprès d’un échantillon de 1 002 adultes québécois inscrits au panel d’internautes de SOM. Les résultats ont été pondérés de manière à refléter les principales caractéristiques sociodémographiques des adultes québécois. La marge d’erreur maximale est de +/- 4,0 %, 19 fois sur 20.

Les tendances 2024 dans l’industrie de la recherche 

Les tendances 2024 dans l’industrie de la recherche 

Que nous réserve l’industrie de la recherche en 2024? Sans verser dans l’ésotérisme des grandes prédictions, voici quelques tendances et réflexions pour accompagner votre début d’année, que SOM vous souhaite bonne, heureuse… et remplie de belles données!

L’intelligence artificielle n’a pas fini de faire parler d’elle

Décortiquée sur toutes les tribunes en 2023, l’IA poursuivra ses avancées dans tous les secteurs d’activité, incluant celui de la recherche marketing et sociale. Certains parlent de la plus grande révolution de notre industrie depuis l’arrivée d’internet, allant même jusqu’à envisager des « répondants artificiels », voire la mort de l’expertise en recherche. Il est vrai que l’IA aura des impacts importants sur nos outils de travail, nos méthodes et processus ainsi que sur les compétences recherchées dans nos équipes, mais l’expertise des professionnels en recherche restera très demandée.

Le grand retour de « l’humain »

De façon paradoxale, l’intelligence naturelle sera elle aussi très recherchée en 2024! Cette année s’inscrit encore dans une ère post pandémique caractérisée par un retour progressif des contacts humains. Ainsi, les méthodes de collecte des données en personne – comme les groupes de discussion, les entrevues individuelles en profondeur, les tests utilisateurs en laboratoire ou encore les expériences sur site – font un grand retour. Sans renier la recherche en ligne, on voudra dans certains contextes réunir du « vrai monde » dans une « vraie salle »!

EDI, un acronyme à retenir

Plus que jamais – et c’est heureux – on se préoccupera d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) en 2024. C’est vrai dans nos organisations, où l’on veut appliquer les principes de l’EDI à l’interne pour optimiser l’expérience employé, mais aussi chez nos clients, qui cherchent à comprendre et à inclure les besoins et attentes de tous les consommateurs, incluant ceux issus de la diversité. Or, c’est un grand défi en recherche, puisque les minorités sont généralement et, j’oserais dire, « systémiquement » sous-représentées, dans les panels en particulier. Il y a là grande matière à réflexion pour l’année à venir.

Une intégration de plus en plus poussée des « expériences »

Parler de l’expérience client fait très 2022. En 2023, on a souvent parlé conjointement d’expérience client et d’expérience employé. En 2024, l’intersection entre toutes les « expériences » s’élargit : on fait maintenant davantage de lien entre l’expérience de marque (BX pour Brand Experience), l’expérience client globale (CX pour Customer Experience) ou numérique (UX pour User Experience), l’expérience employé (EX pour Employee Experience) et l’expérience produits et services (PX pour Product Experience). Bref, les entreprises innovantes créent des programmes intégrés de mesure et de gestion de l’expérience.

La mesure de l’expérience patient très attendue au Québec

En parallèle, on voit monter une préoccupation très forte pour la mesure de l’expérience patient, reconnue comme un intrant important dans l’évaluation de la qualité des soins de santé. Dans le contexte de la réforme Dubé, on s’attendrait minimalement à ce que le Québec suive l’exemple de l’Ontario : depuis janvier 2023, les hôpitaux ontariens ont en effet graduellement adopté et implanté une démarche de mesure de l’expérience patient. En partenariat avec Qualtrics, leader mondial en solutions numériques de gestion de l’expérience, SOM est fière d’avoir activement contribué au succès de ce projet d’envergure.

Les émotions continuent de mener le monde

Qui dit expérience dit également… émotions. Si la recherche marketing s’est depuis toujours intéressée aux émotions générées par les produits, contenus et expériences, les techniques se raffinent. En 2023, SOM s’est associée à la start-up RE-AK pour mener des expérimentations sur l’analyse émotionnelle et cognitive des données biométriques d’expérience. C’est à suivre en 2024!

Un contexte économique incertain

Sans vouloir terminer ce billet sur une fausse note, on ne peut oublier les mises à pied massives qui ont eu lieu dans certains secteurs ces derniers mois. Un tel contexte mène généralement à deux tendances inverses : il y a, d’une part, les entreprises qui coupent les budgets de recherche au risque de prendre du retard par rapport à la concurrence et, d’autre part, celles qui continuent d’investir en recherche et en gestion de l’expérience pour tenter de tirer leur épingle du jeu.

Et vous, de quel côté êtes-vous?

Y a-t-il un enseignant dans la salle? Le point de vue des parents

Y a-t-il un enseignant dans la salle? Le point de vue des parents

La pénurie d’enseignants bat des records dans le cadre de la rentrée scolaire 2023. En effet, le 23 août dernier, le ministre de l’Éducation Bernard Drainville dévoilait des chiffres préoccupants. Au total, 1 859 enseignants permanents et 6 699 enseignants partiels étaient manquants, pour un total de 8 558 postes vacants[1]. En date du 29 août, ce chiffre avait fondu à 1 829[2].

Des parents inquiets

La très grande majorité des parents (79 %) se disent inquiets de la pénurie d’enseignants dans le secteur de l’éducation, dont près de trois sur dix qui se disent très inquiets (28 %). L’inquiétude est palpable autant chez les parents dont les enfants fréquentent l’école primaire que chez les parents d’enfants de niveau secondaire. L’inquiétude exprimée par les parents fait écho à l’important bruit médiatique qui a accompagné les annonces récentes.

L’inquiétude sape la confiance

Non seulement plusieurs parents jugent la situation alarmante, mais le quart d’entre eux ont peu ou pas du tout confiance que leurs enfants auront des enseignants compétents pour commencer l’année scolaire, soit sensiblement la même proportion que ceux qui ont pleinement confiance. Cela paraît beaucoup considérant que plusieurs postes ont été pourvus entre le 23 août et le 29 août, date du début de notre sondage.

L’annonce initiale a peut-être tellement marqué les esprits que les mises à jour subséquentes ont été accueillies avec un certain scepticisme. Quoi qu’il en soit, maintenant que la rentrée est bien engagée, parions que les parents vont suivre la situation de près.

Méthodologie

Ces résultats sont tirés d’un sondage en ligne mené du 29 août au 1er septembre 2023 auprès de 263 parents d’enfants qui fréquentent une école primaire ou secondaire au Québec, faisant partie d’un échantillon plus large de 1 109 adultes québécois francophones. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, le logement (propriétaire/locataire), la langue maternelle et la région. La marche d’erreur maximale pour les 263 parents est de 11,6 %.

 

[1] Radio-Canada (23 août 2023). Il manque 8558 enseignants dans le réseau québécois.

[2] Sioui, M.-M. (29 août 2023). Encore 1800 enseignants à trouver dans le Réseau de l’éducation du Québec. Le Devoir.

L’obsolescence programmée des produits et technologies

L’obsolescence programmée des produits et technologies

Vous pensez que l’obsolescence programmée est un phénomène nouveau? Détrompez-vous! Selon le résumé d’un essai que l’on trouve sur le site de Renaud-Bray, en 1932, l’homme d’affaires Bernard London en jette les bases dans un ouvrage défendant l’idée de renouveler fréquemment les objets courants afin de relancer la consommation et la production. Si j’ai bien compris, l’inverse de l’économie circulaire! Vous avez bien lu. L’obsolescence programmée est la réduction volontaire de la durée de vie d’un produit afin d’en accélérer le renouvellement.

À la suite d’une chronique publiée par Marie-Ève Fournier de La Presse, SOM a voulu comprendre ce qui en est du phénomène, plus de 90 ans après la publication de London. L’obsolescence programmée existe-t-elle vraiment? Verdict des Québécois.

Notre sondage est basé sur un échantillon de 1001 adultes québécois et a été réalisé du 5 au 9 juin 2023.

Sur le bout de la langue

Bien que seulement les trois quarts des Québécois (74 %) avaient déjà entendu parler du concept (quand ça fait longtemps, on a tendance à oublier), 94 % d’entre eux ont l’impression que le phénomène existe bel et bien. C’est comme si on se doutait que quelque chose ne tournait pas rond (c’est bien l’inverse de l’économie circulaire, non?), mais qu’on n’arrivait pas à trouver les mots pour l’exprimer. Merci Monsieur London!

Assez, c’est assez!

Les soupçons sont tellement grands que notre assemblée nationale a présentement un projet de loi à l’étude pour protéger les consommateurs contre le phénomène. D’ailleurs, notre sondage révèle que près de la moitié des Québécois (47 %) ont entendu parler dudit projet de loi. Ce dernier est moins connu des 18-44 ans, signe qu’il n’a probablement pas fait l’objet de beaucoup de publications sur les réseaux sociaux.

Les produits et les technologies en cause

Il n’y a pas que mon robot aspirateur qui a rendu l’âme trop vite. Selon les Québécois, plusieurs autres produits de consommation sont affectés par ce triste syndrome. À partir des catégories suggérées par SOM, voici la liste des produits sous haute surveillance (les pourcentages indiquent la proportion de Québécois qui croient que le phénomène touche la catégorie de produits en question) :

  • Appareils électroniques (90 %)
  • Gros électroménagers (88 %)
  • Petits électroménagers (78 % – ça inclut mon robot aspirateur)
  • Accessoires technologiques (73 %) (pourtant, mes chargeurs et fils de téléphone intelligents ne m’ont jamais lâché)
  • Véhicules automobiles (43 %)
  • Accessoires de maison (33 %)
  • Habillement (22 %)
  • Chaussures (19 %)

Vers une économie circulaire?

On voit bien que plus c’est technologique, plus il y a apparence d’obsolescence programmée. Mais attention, à l’ère des vêtements intelligents, il pourrait y avoir un compte à rebours programmé même sur votre chemise préférée. Personnellement, je trouve que la palme devrait revenir aux souliers de tennis. C’est vrai que j’ai les pieds larges, mais ce n’est rien comparativement au dos de l’obsolescence programmée. En passant, ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les Québécois. Tant que le projet de loi ne sera pas en vigueur, je crois que plusieurs d’entre nous devront se résigner à se promener avec des souliers troués. M’enfin!

La technologie est omniprésente dans nos vies

La technologie est omniprésente dans nos vies

On le sait, la technologie est omniprésente dans nos vies. Depuis la popularisation des ordinateurs personnels dans les années 1980 jusqu’à l’avènement de l’intelligence artificielle au cours des dernières années, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. SOM a voulu comprendre où en sont les Québécois en 2023 en mesurant différents taux de détention de produits ou de services technologiques bien connus. Notre sondage est basé sur un échantillon de 961 adultes québécois et a été réalisé du 29 mai au 5 juin 2023.

Les incontournables

Pas moins de 80 % des Québécois indiquent détenir un téléphone intelligent. L’ordinateur portable suit avec un taux de détention d’environ 67 %. Légèrement sous la barre des 60 %, on trouve la tablette et l’abonnement à une plateforme de visionnement en ligne payante.

Parmi les internautes, les personnes âgées sont les champions de la tablette, avec un taux de détention d’environ 75 %. D’ailleurs, il semble y avoir un lien direct entre l’âge et le taux de détention de cette technologie. En effet, le taux de détention augmente au fur et à mesure où l’on progresse en âge.

Les technologies ou services qui ne sont pas le fait d’une majorité

Un groupe de quatre autres technologies complètent notre palmarès. Les voici, accompagnées de leur taux de détention respectif :

  • Console de jeu vidéo (37 %)
  • Abonnement à une plateforme musicale (36 %)
  • Montre intelligente (29 %)
  • Assistant vocal indépendant (25 %)

En ce qui concerne les consoles de jeu vidéo, le taux de détention explose à environ 70 % chez les 25-34 ans alors qu’il s’élève à 45 % chez les hommes.

Taux d’adoption croisés

L’adoption de certaines technologies peut constituer un bon prédicteur de l’adoption d’autres technologies. Voici les principaux constats que nous pouvons dégager à ce chapitre :

  • Les abonnés d’une plateforme en ligne, qu’elle soit pour la musique ou le visionnement, ont plus tendance à s’abonner à l’autre type de plateforme. Par exemple, 90 % des abonnés à une plateforme musicale sont aussi abonnés à une plateforme de visionnement
  • Près de la moitié de ceux (48 %) qui détiennent un assistant vocal indépendant détiennent aussi une montre intelligente
  • Presque tous ceux (97 %) qui détiennent une montre intelligente détiennent aussi un téléphone intelligent

Il est clair que la familiarisation avec différentes technologies prédispose les consommateurs à en adopter d’autres.

Différences en lien avec le genre

Si l’attrait pour les consoles de jeu est plus élevé chez les hommes, voici les technologies ou les services pour lesquels on observe un taux de détention plus élevé chez les femmes :

  • Plateforme de visionnement payante
  • Tablette
  • Montre intelligente

La fin du ménage?

Seulement 13 % des Québécois possèdent un robot aspirateur, ce qui confirme qu’on aime ça faire le ménage! Le mien (mon robot aspirateur) vient de flancher, après seulement quelques années, ce qui veut dire que je ne peux plus travailler de la maison en même temps que l’aspirateur s’occupe des poussières s’accumulant sur le plancher. Soupir… Je vous invite d’ailleurs à lire notre article sur l’obsolescence programmée.

Que faire en période d’inflation?

Que faire en période d’inflation?

Au cours de la dernière année, l’inflation a fort heureusement suivi une trajectoire à la baisse après son pic de juin 2022. SOM était curieux de savoir comment les consommateurs québécois ont géré cette période de forte inflation. Notre sondage est basé sur un échantillon de 1095 adultes québécois et a été réalisé du 23 mai au 2 juin 2023. Voici ce que nous avons découvert.

L’inflation touche tout le monde

Pas moins de 80 % des Québécois indiquent qu’ils ont apporté au moins un changement dans leurs comportements pour faire face à l’inflation. Bien que ce taux soit un peu plus élevé chez les ménages à faible revenu, il demeure considérable même dans les tranches de revenu supérieures (70 % ou plus).

Une vigilance accrue à l’épicerie

Comme l’inflation a été particulièrement forte dans les denrées alimentaires, les Québécois ont porté une attention particulière aux prix en déambulant dans les allées de leur supermarché préféré. En effet, 60 % d’entre eux avouent avoir fait des efforts particuliers pour trouver les produits en promotion. Par ailleurs, même si on a observé un regain au cours des derniers mois, plus de la moitié (53 %) des Québécois indiquent s’être serré la ceinture en matière de sorties au restaurant, une dépense discrétionnaire plus facile à réduire que les dépenses d’épicerie, mais qui occupe une plus faible part du budget des ménages.

La meilleure défensive, c’est l’offensive

Bien que la réduction des dépenses est la stratégie la plus utilisée en contexte d’inflation, certains Québécois ont opté pour l’augmentation de leurs revenus. En effet, plus du quart d’entre eux (27 %) ont vendu des articles usagés pour arrondir leurs fins de mois, particulièrement les 18-34 ans. D’autres ont opté pour un changement d’emploi (9 %) ou même un deuxième emploi (7 %).

On se débranche!

Le quart des Québécois indiquent avoir annulé au moins un abonnement à une plateforme de visionnement en ligne. Ça paraît beaucoup, mais comme les abonnements multiples sont courants au sein de la population, un petit ménage de printemps (ou d’été!) peut s’imposer en contexte inflationniste. Les Québécois se passent toutefois moins facilement de leur musique. En effet, 8 % d’entre eux auraient dit au revoir à leur plateforme d’écoute.

Des fourmis dans les jambes

Certains Québécois (14 %) indiquent avoir reporté ou annulé un voyage pour faire face à l’inflation (particulièrement les 25-34 ans), mais c’est très loin des baisses auxquelles on aurait pu s’attendre pour une dépense discrétionnaire qui peut rapidement grever un budget. Beaucoup de ménages ont accumulé des liquidités pendant la pandémie et un certain coussin subsiste chez certains d’entre eux. Les voyagistes confirment d’ailleurs ce goût du voyage qui se fait sentir de plus en plus. Parlez-en à Air Canada, qui vient de publier des résultats trimestriels impressionnants. Maintenant que vous avez des exemples concrets pour faire face à l’inflation, à vous d’adopter la stratégie la mieux adaptée à votre persona!

3e Lien : un projet qui ne passe pas!

3e Lien : un projet qui ne passe pas!

Le « 3e lien » est un projet d’infrastructure visant à créer un troisième lien routier majeur entre la rive nord et la rive sud de la région de Québec. Conçu pour faciliter la circulation et réduire la congestion routière dans la région, le projet a été au cœur de la dernière campagne électorale au Québec.

À ce jour, plusieurs options ont été étudiées pour la réalisation du 3e lien, mais aucune solution spécifique n’a été officiellement choisie. Différents tracés et modes de transport ont été proposés, y compris des ponts, des tunnels et des voies réservées au transport en commun.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que le troisième lien a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers mois. La très grande majorité des Québécois (80 %) en ont entendu parler (c’est plus que ChatGPT), proportion qui atteint 99 % dans la grande région de Québec. Qu’en est-il de l’appui au projet?

Dans sa nouvelle version verte, axée sur le transport en commun, la moitié des Québécois s’y opposent. L’opposition atteint 70 % dans la grande région de Québec. Cette opposition ne doit pas être interprétée pour autant comme un plaidoyer contre l’environnement. Voyons-y plutôt un mélange de déception en réaction à l’abandon du projet initial comportant un lien autoroutier, qui faisait l’affaire de plusieurs, et un besoin d’être convaincu de la pertinence du projet.

Il y a donc encore beaucoup de pain sur la planche pour un projet qui bat de l’aile depuis le début. L’avenir nous dira quel sort on y réservera. En attendant, les Québécois devront continuer d’emprunter les ponts, en admirant la majesté du fleuve au passage.

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ChatGPT : une technologie qui séduit les jeunes!

ChatGPT : une technologie qui séduit les jeunes!

L’intelligence artificielle (IA) est une technologie qui a connu des avancées majeures au cours des dernières années, et l’un des exemples les plus marquants de cette évolution est l’introduction de ChatGPT. Ce robot a été conçu pour interagir avec les utilisateurs de manière naturelle et conversationnelle.

Grâce à sa capacité à traiter un grand nombre de données et à fournir des réponses instantanées, ChatGPT est rapidement devenu un outil utilisé par des milliers de personnes au quotidien. Nous avons donc voulu sonder la population québécoise afin de comprendre et d’analyser le rapport qu’ils entretiennent avec l’outil. Notre sondage se basait sur un échantillon de 1077 répondants québécois et a été réalisé du 8 au 15 mai 2023.

Notre enquête a révélé que la moitié des Québécois (50 %) ont déjà entendu parler de ChatGPT. Le taux d’utilisation de celui-ci se chiffre à 18 %, ce qui signifie que la majorité des Québécois n’en ont pas encore une expérience concrète.

Nous avons également constaté que l’utilisation du robot conversationnel augmente à 40 % chez les 18-34 ans, un résultat qui s’explique par le fait que les jeunes sont plus à l’aise avec l’utilisation des outils numériques et plus ouverts à l’adoption de nouvelles technologies.

Il y a donc clairement un fossé générationnel à l’œuvre ici. En effet, que ce soit pour la notoriété ou le taux d’utilisation, les résultats diffèrent considérablement entre les plus jeunes et les moins jeunes. À titre d’exemple, seulement 3 % des 65 ans ou plus ont utilisé ChatGPT.

Les Québécois se montrent prudents en ce qui concerne le développement et la progression de l’intelligence artificielle. Faisant écho à plusieurs avertissements d’experts dans les médias au cours des derniers mois, près du quart des Québécois (23 %) désapprouvent sa progression et plus du tiers (37 %) a refusé de prendre position. Seulement 10 % des Québécois ont exprimé un appui catégorique à son développement et à sa progression. Cela dit, rassurez-vous, ce texte a entièrement été écrit par des humains!

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Un été occupé en vue pour l’industrie touristique

Un été occupé en vue pour l’industrie touristique

Les vacances représentent une période privilégiée de l’année où il est possible de sortir de la routine quotidienne et de prendre une pause bien méritée. Néanmoins, au regard de la conjoncture économique, de plus en plus de ménages décident de lier les cordons de leurs bourses afin de profiter de la période estivale sans se ruiner. Afin d’identifier les destinations envisagées par les Québécois pour leurs vacances d’été, nous avons effectué un sondage auprès de 1 089 personnes du 1er au 7 mai.

Notre sondage a démontré que près de la moitié des Québécois (47 %) envisagent le Québec pour leurs vacances estivales, ce qui place la belle province loin devant toutes les autres destinations. Ce choix est motivé notamment par une conjoncture économique défavorable, avec une inflation élevée (4,3 % en mars au Canada) et certainement par les nombreux attraits de la province, qui ont de quoi faire rêver!

Par ailleurs, une proportion non négligeable de Québécois prévoient un voyage à l’extérieur de la province. Trois destinations ressortent du lot : les États-Unis (11 %), l’Europe (9 %), et le reste du Canada (9 %). L’Amérique latine est dans les plans de 5 % des Québécois.

De plus, l’analyse de l’ensemble des destinations envisagées nous permet de conclure qu’au moins 15 % des Québécois prendront leur envol cet été. Enfin, notons que tous ces résultats concordent avec ceux de l’étude annuelle réalisée par le CAA en 2022. Il n’y a donc pas d’évolution majeure prévisible par rapport à l’été dernier. Un été chaud s’annonce pour l’industrie touristique québécoise.

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Les citoyens sont prêts pour le virage numérique de l’État québécois

Les citoyens sont prêts pour le virage numérique de l’État québécois

Le 22 février dernier, le Centre d’expertise des grands organismes (CEGO) a présenté, lors d’un webinaire virtuel, les résultats d’un sondage réalisé par SOM.

Cette étude, commandée par le groupe de travail sur la communication avec la clientèle du CEGO, avait pour objectif de guider les organismes membres dans la poursuite de leur virage numérique. Considérant que la pandémie a obligé les citoyens à faire des transactions à distance, on se demandait jusqu’à quel point ces derniers avaient adopté de nouveaux modes de communication pour interagir avec l’État.

Ayant moi-même siégé sur différents groupes de travail du CEGO au cours de ma carrière dans la fonction publique, j’étais très enthousiaste de collaborer à ce projet!

Le sondage téléphonique réalisé auprès de 1 200 adultes québécois au printemps 2022 a permis de faire d’intéressants constats dont je dresse les grandes lignes ici.

Une transformation durable

Environ quatre Québécois sur dix (42 %) ont été amenés à utiliser de nouveaux modes de communication ou à utiliser davantage les modes de communication par internet pour joindre le gouvernement durant la pandémie. Et le plus intéressant est que la presque totalité de ces citoyens (92 %) comptent maintenir ces nouvelles habitudes. La pandémie semble donc avoir eu un effet durable sur la façon dont les Québécois transigent avec l’État.

Un potentiel de migration immense!

Certes, les modes traditionnels comme le téléphone et le courrier postal demeurent les modes préférés de plusieurs citoyens lorsque vient le temps d’obtenir une information générale sur un programme ou un service du gouvernement, de demander ou de recevoir une information concernant leur dossier personnel ou encore de transmettre ou de recevoir un document (la proportion de citoyens préférant un mode traditionnel varie entre 37 % et 47 %, selon le type d’interaction). Toutefois, lorsqu’on leur demande s’ils seraient prêts à utiliser un mode de communication par internet, une majorité d’entre eux (environ les deux tiers) répondent par l’affirmative. Cette ouverture constitue une excellente opportunité pour les organismes qui auront à négocier le virage numérique.

Et qu’en est-il des bons vieux services téléphoniques?

Si les services téléphoniques sont souvent préférés par les Québécois de 55 ans ou plus, ils le sont aussi par plusieurs jeunes. On constate effectivement que près du quart des 18-34 ans vont préférer ce mode pour obtenir une information sur un programme ou un service ou encore, pour demander ou recevoir une information concernant leur dossier personnel.

Il semble d’ailleurs que les services téléphoniques seront essentiels à une transition numérique harmonieuse. Le téléphone est effectivement le mode préféré des citoyens de tous les groupes d’âge (à 63 %) lorsqu’on leur demande comment ils souhaiteraient être aidés pour remplir un formulaire ou effectuer une transaction en ligne.

En somme, la pandémie n’a pas eu que des effets négatifs : elle a contribué à transformer les pratiques et laissé entrevoir à plusieurs citoyens toutes les possibilités offertes par les modes de communication numériques. C’est très certainement une bonne nouvelle pour les organismes qui s’apprêtent à effectuer le virage numérique!

* On peut consulter le webinaire et la présentation sur le site web du CEGO.