Qu’est-ce qu’une question?
Poser une question n’équivaut absolument pas à y répondre, comme le suggère faussement l’expression consacrée. En effet, poser une question revient plutôt à s’interroger, ce qui démontre une saine curiosité (et généralement, que l’on n’a pas la moindre idée de la réponse), mais trouver une réponse exige encore plus d’efforts. Poser une question n’est que le début d’un processus semé d’embûches et dont l’issue est incertaine.
Tout sondage devrait comporter un nombre raisonnable de questions. Sinon, le niveau d’attention des répondants risque de diminuer en cours de route. Pire, certains pourraient choisir d’abandonner. Or, le calcul du nombre de questions donne lieu à de fréquents malentendus entre clients et fournisseurs. En effet, on observe une tendance lourde à sous-estimer le nombre de questions.
Les classiques
Les deux situations les plus courantes concernent les sous-questions et les questions à réponses multiples. Plusieurs clients se demandent si une sous-question compte pour une question ou si une question à réponses multiples compte pour plus d’une question. Le principe à retenir pour bien comptabiliser le nombre de questions consiste à examiner le problème sous l’angle des réponses.
Chaque fois que le répondant a une réponse à fournir, c’est qu’il y a une question derrière! En vertu de ce principe, une sous-question compte bel et bien pour une question et une question exigeant plusieurs réponses compte pour plusieurs questions. En pratique, cette comptabilité n’est pas toujours appliquée de manière strictement mathématique. Il y a parfois de bonnes raisons de faire preuve de flexibilité ou de déroger au calcul officiel.
En pratique
Voici quelques exemples de calcul pour y voir plus clair :
Q1a. Au cours du dernier mois, avez-vous reçu un vaccin contre la COVID-19?
1=Oui
2=Non->prochaine section
Q1b. S’agissait-il de votre première ou deuxième dose?
1=Première
2=Deuxième
La question 1b est une sous-question de la question 1a et doit être comptabilisée comme une question aux fins de l’évaluation des frais de programmation et d’analyse ainsi que pour évaluer la durée du questionnaire (bien que dans ce cas, il faut tenir compte des statistiques de vaccination du dernier mois).
Q2. Qu’est-ce qui vous inciterait le plus à vous faire vacciner? Veuillez classer en ordre de priorité (premier rang, deuxième rang, troisième rang) les trois facteurs ayant le plus de chances de vous convaincre. *Rotation des choix de réponses
1=Pour me protéger
2=Pour protéger les autres
3=Si je constate que le nombre d’infections augmente au Québec
4=Si mon employeur l’exige
5=Pour avoir la chance de gagner un prix
6=Si les gens de mon entourage le font
Dans ce deuxième exemple, pour évaluer la durée du questionnaire, il faut comptabiliser trois questions, car le répondant doit se prêter à l’exercice de répondre à trois reprises. Sans compter que ça peut parfois être long de classer les réponses en ordre d’importance.
D’un point de vue de la programmation et de l’analyse, cet exemple équivaut plus à trois questions qu’à une seule (on va d’ailleurs produire des résultats pour chacun des trois rangs), mais un compromis peut se justifier dans certains cas.
Combien de questions poser?
Si vous trouvez que l’exercice de compter vos questions s’avère long et pénible, c’est peut-être que votre questionnaire en comporte trop! Comme en toute chose, la modération comporte plusieurs bénéfices. Avant de compter vos questions, assurez-vous d’avoir vraiment besoin des réponses!