La complémentarité des méthodes quantitatives et qualitatives
Jusqu’à maintenant, nous avons surtout discuté, dans ce blogue, de recherche quantitative. Or, il ne faut pas oublier que les méthodes qualitatives, tout en poursuivant des objectifs différents, sont d’une grande richesse pour la recherche, et ce, dans pratiquement tous les domaines!
Quantitatif et qualitatif, quelle distinction?
De nombreux ouvrages et articles se sont penchés sur cette question. Je simplifie en résumant ainsi : les méthodes quantitatives font généralement appel aux valeurs numériques et aux analyses statistiques pour expliquer un phénomène; les méthodes qualitatives ont plutôt recours aux mots et aux descriptions narratives pour comprendre une situation.
Aucune méthode n’est a priori supérieure
Je n’entrerai pas dans le débat épistémologique qui oppose depuis toujours les chercheurs quantitatifs et qualitatifs; je me limiterai plutôt aux techniques de collecte de données. Sur ce plan, aucune méthode – quantitative ou qualitative – n’est a priori supérieure : c’est l’objectif du projet qui détermine les modes de collecte les plus appropriés, de même que la nature de l’information à recueillir.
Les qualités de l’une compensent les défauts de l’autre
Chaque méthode de collecte de données a ses avantages et ses limites. Les méthodes quantitatives et qualitatives sont, à bien des égards, complémentaires. J’aime bien cette courte citation du président de la firme française QualiQuanti pour illustrer cette complémentarité : «Avec le quali, on va très en profondeur dans l’analyse, mais on se limite sur la taille de l’échantillon. Avec le quanti, on sonde des grandes populations, mais on reste en surface.»
Un mot savant : la « triangulation »
Empruntée au vocabulaire des mathématiques, la triangulation est une méthode de vérification des données qui consiste à utiliser plusieurs sources d’information ou plusieurs méthodes de collecte de données pour l’étude d’un même phénomène. Elle nous permet de comparer les données obtenues à l’aide de deux ou plusieurs démarches d’observation distinctes et indépendantes, ce qui renforce la richesse et la validité des résultats.
La combinaison des approches
Pour les raisons mentionnées plus haut, il est intéressant de combiner les deux approches (quantitative et qualitative) lorsque l’étude s’y prête et que le budget le permet. Un exemple? Je travaille présentement sur un mandat de ce type. Deux groupes de discussion m’ont d’abord permis de cerner les préoccupations des participants et d’établir des pistes de développement intéressantes. Avec ces résultats, j’ai en main tout ce qu’il faut pour préparer un sondage pertinent que je soumettrai à un échantillon représentatif de la population à l’étude.