Le NPS par industrie : Rénovation résidentielle, bâtir la confiance un projet à la fois 

Le NPS par industrie : Rénovation résidentielle, bâtir la confiance un projet à la fois 

Cet article fait partie d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux « benchmarks ». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle de l’industrie de la rénovation résidentielle!  

Rénover, c’est tout sauf reposant!  

La rénovation résidentielle — ou même l’aménagement paysager — est un véritable chantier… dans tous les sens du terme. Au-delà du bruit, de la poussière et du va-et-vient quotidien sur le pas de notre porte, ces projets viennent ébranler nos repères. Ils modifient nos habitudes, réduisent nos espaces de vie et transforment temporairement notre chez-soi en zone de passage. Pour plusieurs, cela devient rapidement une source de stress, de charge mentale et parfois même de tension dans le foyer. Si certains bricoleurs y plongent avec enthousiasme, d’autres préfèrent laisser les outils aux professionnels aguerris, mieux équipés pour gérer les aléas… et préserver la paix d’esprit. 

À ces défis individuels s’ajoutent les enjeux que traverse l’industrie : pénurie de main-d’œuvre, hausse des prix des matériaux, complexité réglementaire, conditions climatiques parfois difficiles… Autant de facteurs qui compliquent la planification, freinent l’exécution et entraînent fréquemment des dépassements de coûts et de délais. Dans ce contexte, les entreprises doivent faire preuve d’une grande capacité d’adaptation – et surtout, d’excellentes aptitudes en communication – pour livrer une expérience à la hauteur des attentes de leurs clients. 

Les mortiers de l’expérience client  

L’industrie de la rénovation et de l’aménagement paysager tire plutôt bien son épingle du jeu. Selon notre étude menée auprès des Québécois, ce secteur affiche un IRC (Indice de recommandation client) de 32, le plaçant au 4e rang sur les 15 industries évaluées. Une performance remarquable, témoignant d’un très bon indice de recommandation, surtout dans un domaine souvent marqué par les embûches.  

Confier ses rénovations à un tiers demande un haut niveau de confiance. Après tout, il s’agit de notre espace de vie, de notre intimité. Dans ce contexte, le facteur humain devient un ingrédient essentiel de la satisfaction. L’attitude du personnel joue un rôle de premier plan: courtoisie, ponctualité, respect et écoute active ne relèvent pas seulement de la politesse — ils sont les fondations d’une relation client saine et rassurante. 

Le savoir-faire technique est tout aussi crucial. Repérer rapidement les enjeux, proposer des solutions efficaces, gérer les imprévus avec transparence : ces éléments rassurent les clients et renforcent leur confiance tout au long du processus. 

Gagner la confiance, un clou à la fois 

Bien que l’expérience soit globalement positive, certaines pistes d’amélioration demeurent. Des prix perçus comme trop élevés, un manque de disponibilité des entrepreneurs, souvent jumelé à de longs délais et des retards fréquents soulignent un enjeu récurrent : la gestion des attentes. Une communication plus franche, à toutes les étapes du projet, pourrait atténuer ces irritants et contribuer à une expérience client plus positive.  

En résumé, les entrepreneurs qui placent l’accompagnement, la communication et la transparence au cœur de leur approche récoltent les fruits de la satisfaction client. Une satisfaction qui se transforme directement en recommandations positives — un levier d’acquisition très puissant dans ce secteur où le bouche-à-oreille fait souvent foi de tout. Comme quoi, même dans la poussière, on peut construire bien plus que des murs : on bâtit aussi la confiance. 

Méthodologie du sondage   

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30mai2024 auprès de 695adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2%, 19fois sur 20. 

Pour consulter les autres articles de la série, veuillez cliquer sur les liens :  

5 méthodes pour mieux comprendre vos concurrents et votre marché 

5 méthodes pour mieux comprendre vos concurrents et votre marché 

Dans un environnement d’affaires de plus en plus complexe et mouvant, se fier à une vision approximative de sa concurrence n’est plus suffisant. Pour maintenir sa compétitivité, il est essentiel de comprendre en profondeur ses concurrents : leurs stratégies, leurs forces, leurs faiblesses, leurs intentions, etc. 

L’humilité est de mise : il faut savoir « lire » son marché de manière objective, en acceptant que des concurrents puissent avoir d’autres atouts, d’autres défis et des pressions concurrentielles différentes. 

Voici cinq approches stratégiques pour affiner votre lecture concurrentielle : 

1. L’analyse SWOT transposée : se mettre dans la peau de ses concurrents

Classique du management, l’analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) est souvent utilisée pour évaluer sa propre entreprise. Mais en la transposant du point de vue de vos principaux concurrents, elle devient un outil puissant de compréhension stratégique. 

Mettez-vous dans les chaussures de votre concurrent : 

  • Forces : notoriété, performance opérationnelle, innovations, avantages concurrentiels; 
  • Faiblesses : lacunes technologiques, dépendance à un marché, fragilité de l’image de marque; 
  • Opportunités : tendances émergentes, marchés sous-exploités, évolutions réglementaires favorables; 
  • Menaces : crise économique, nouvelles régulations, comportements changeants des consommateurs. 

L’objectif est d’être objectif! Une analyse SWOT transposée permet de mieux anticiper les mouvements de vos concurrents et d’ajuster votre stratégie afin d’éviter d’être pris au dépourvu.

2. Les cinq forces de Porter : comprendre les pressions du secteur

La matrice développée par Michael Porter enrichit la lecture stratégique en étudiant cinq dimensions clés : 

  • Rivalité entre concurrents existants : niveau de saturation du marché, différenciation des offres. 
  • Menace de nouveaux entrants : accessibilité du marché, barrières à l’entrée. 
  • Pouvoir de négociation des fournisseurs : dépendance et concentration des fournisseurs. 
  • Pouvoir de négociation des clients : facilité pour les clients de changer de fournisseur. 
  • Menace des produits ou services de substitution : innovations ou alternatives émergentes. 

Cet outil vous aide à voir vos concurrents au sein de leur écosystème, et à comprendre pourquoi certains acteurs peuvent paraître solides à court terme, tout en restant vulnérables stratégiquement. 

👉 À lire : The Five Forces – Harvard Business School

3. L’intelligence concurrentielle numérique : surveiller en continu

Avec la numérisation croissante des entreprises, l’intelligence concurrentielle s’est transformée. Il est désormais possible d’accéder à une masse de données publiques utiles à l’analyse stratégique :   

  • Analyse de sites web, contenus, livres blancs et études de cas. 
  • Suivi des réseaux sociaux : engagement, messages clés, campagnes. 
  • Observation des offres d’emploi : indices sur les priorités stratégiques. 
  • Dépôts de brevets et publications. 

Plusieurs outils en ligne permettent de faciliter cette collecte d’informations. Une veille active permet d’anticiper lancements, repositionnements et entrées sur de nouveaux marchés. 

4. L’écoute active du marché : garder le doigt sur le pouls

L’écoute active du marché est un levier essentiel : 

  • Dialoguez avec vos clients : que pensent-ils de vos concurrents? En quoi vous distinguez-vous? Quelles tendances émergentes perçoivent-ils? 
  • Audits et entrevues : comprenez profondément les perceptions et attentes de vos clients. 
  • Événements et congrès : participez aux salons majeurs de votre industrie. Discutez avec les clients, vos compétiteurs et écoutez attentivement les conférences. 

Ces interactions terrain nourrissent une vision plus riche et nuancée de votre environnement concurrentiel. 

5. La cartographie concurrentielle : visualiser pour mieux agir

La cartographie concurrentielle permet de positionner visuellement vos concurrents sur deux ou trois axes pertinents (prix, qualité, innovation, couverture géographique, etc.). 

Elle aide à : 

  • Identifier les « vides stratégiques » (blue oceans). 
  • Repérer les zones saturées (red oceans). 
  • Comprendre les axes de différenciation. 
  • Réfléchir à votre propre positionnement. 

C’est aussi un excellent outil d’animation stratégique en interne : invitez vos équipes (ventes, service client, marketing) à partager leurs perceptions. 

👉 À lire : Mapping Your Competitive Position – Harvard Business Review 

Analyser pour agir, collaborer ou pivoter 

Comprendre vos concurrents ne vise pas uniquement à les surpasser. C’est aussi apprendre, s’inspirer, anticiper, collaborer – et parfois, pivoter intelligemment. 

L’analyse concurrentielle, bien menée, devient une compétence stratégique précieuse pour toutes les fonctions de l’entreprise : innovation, marketing, finances, RH, développement durable. 

Elle doit être rythmée, objective et continue. En investissant dans une compréhension fine de votre marché, vous construisez des stratégies plus résilientes, plus audacieuses et mieux alignées sur la réalité. 

Intelligence artificielle et études de marché : est-ce compatible?

Intelligence artificielle et études de marché : est-ce compatible?

Comment doit-on, ou comment peut-on, utiliser l’immense potentiel de l’intelligence artificielle quand vient le temps de réaliser une étude de marché?

Tout d’abord, les entreprises, qu’elles ciblent des consommateurs (BtoC) ou d’autres entreprises (BtoB), doivent constamment prendre des décisions stratégiques. Parmi celles-ci on retrouve :

1. Lancement ou non d’un nouveau produit
2. Sélection d’un segment de marché
3. Définition d’un positionnement ou d’une différenciation
4. Identification des opportunités d’expansion
5. Optimisation des prix

La réalisation d’une étude de marché peut s’avérer longue et coûteuse. Parfois, le « timing » est crucial si on veut profiter de certaines circonstances favorables. Il est donc primordial de bien définir les questions à poser et de structurer la recherche en fonction des besoins réels.

Avant de faire une étude de marché, il faut bien définir les questions pour lesquelles on veut une réponse. Ensuite, on identifie les informations qu’on a déjà en sa possession et on définit la méthodologie pour obtenir les réponses manquantes. Voici quelques exemples de sources d’informations potentielles :

• Statistiques officielles
• Interviews d’experts
• Revues de littérature et analyses concurrentielles
• Sondages et groupes de discussion

L’intelligence artificielle : un outil complémentaire, mais pas infaillible

Selon le temps disponible, recourir à l’intelligence artificielle doit être vu comme une ressource additionnelle dans l’arsenal d’outils disponibles. Par exemple, dans le cadre d’une étude de marché, elle pourrait être utilisée pour :

• Identifier rapidement des sources d’information pertinentes
• Faire des liens entre concepts et tendances
• Générer des hypothèses sur les forces et faiblesses de l’organisation ainsi que sur les opportunités et menaces du marché
• Établir des chronologies d’événements et repérer des facteurs d’influence (réglementations, barrières à l’entrée, etc.)
• Identifier des concurrents potentiels

Toutefois, il est clair que les outils d’intelligence artificielle ont produit des « hallucinations » qui évoquent des faits inventés, des informations plus ou moins réalistes, incomplètes ou tout simplement fausses.
Les sources peuvent être biaisées, soumises à des influences externes ou sans fondements. Mais parfois, l’information produite par l’intelligence artificielle peut grandement accélérer le processus de l’étude d’un marché. Il faut donc être en mesure de bien analyser les informations produites par l’intelligence artificielle et en valider l’authenticité et la véracité. La rigueur est de mise!

L’intelligence artificielle ne remplacera jamais les insights humains issus de témoignages clients, d’experts ou d’analyses contextuelles. Une étude de marché ne se limite pas à l’accumulation de données, mais requiert une compréhension fine du contexte économique, social et politique.

En résumé, la rigueur professionnelle oblige à produire l’analyse la plus complète possible, la plus vraie et la plus utile. L’intelligence artificielle peut accélérer grandement le processus de recherche d’une étude de marché, mais elle ne doit pas remplacer l’intelligence humaine car les conséquences de certaines décisions peuvent être très significatives. Une firme externe spécialisée peut sûrement vous aider!

 

X4 Summit de Qualtrics : À quoi s’attendre?

X4 Summit de Qualtrics : À quoi s’attendre?

Le X4 Summit de Qualtrics est un événement incontournable pour les professionnels qui cherchent à améliorer l’expérience client, employé, produit ou marque grâce aux données. Chaque année, cette conférence rassemble des milliers de spécialistes et d’experts en gestion de l’expérience (XM) pour partager des stratégies, des innovations et les meilleures pratiques.

Chez SOM, nous assistons au X4 Summit non seulement pour approfondir nos connaissances, mais aussi pour accompagner nos clients dans l’optimisation de leur gestion de l’expérience. Si vous envisagez d’y participer, voici un aperçu de ce qui vous attend et des raisons pour lesquelles cet événement peut être une réelle valeur ajoutée pour votre organisation.

À quoi s’attendre lors du X4 ?

1. Des allocutions inspirantes

Le X4 accueille chaque année des conférenciers de renom : dirigeants d’entreprises, experts en gestion de l’expérience et innovateurs du marché. Leurs témoignages et stratégies offrent une perspective unique sur les tendances de demain et permettent de mieux comprendre comment optimiser l’expérience au sein des organisations.

2. Des ateliers et formations pratiques

Le X4 propose des ateliers adaptés à tous les niveaux, couvrant des sujets variés comme l’expérience client, employé ou produit. Ces sessions interactives permettent d’apprendre des meilleures pratiques, d’explorer de nouvelles approches et de maximiser l’utilisation de la plateforme Qualtrics grâce à des conseils concrets et directement applicables.

3. Un accès exclusif aux innovations Qualtrics

C’est au X4 que Qualtrics dévoile ses dernières avancées. Vous pourrez découvrir les nouvelles fonctionnalités, interagir avec les experts et voir comment ces innovations peuvent améliorer la collecte et l’analyse de données. Une occasion idéale pour optimiser votre utilisation de la plateforme.

4. Un réseautage stratégique avec la communauté XM

Le X4 est aussi un événement majeur de réseautage. Vous pourrez échanger avec d’autres professionnels du domaine, partager vos défis et vous inspirer des approches adoptées par d’autres organisations. Ces rencontres permettent d’enrichir ses connaissances et de repartir avec des idées concrètes à appliquer.

SOM, partenaire reconnu de Qualtrics

Chez SOM, nous accompagnons nos clients dans la gestion de l’expérience en leur offrant des solutions adaptées à leurs besoins. En tant que Gold Advisory Partner de Qualtrics, nous assistons au X4 pour rester à l’avant-garde des tendances, approfondir nos connaissances des fonctionnalités et renforcer notre expertise Qualtrics.

Si vous envisagez de participer, n’hésitez pas à nous contacter avant l’événement! Nous nous ferons un plaisir d’échanger avec vous sur les meilleures façons d’en tirer profit et de mettre ces apprentissages au service de votre organisation.

Au plaisir de vous y rencontrer!

Les tendances 2025 en expérience client 

Les tendances 2025 en expérience client 

Si le besoin du vrai s’était fait sentir en 2024 dans un monde encore postpandémique, fatigué, stressé et aux prises avec les défis de l’arrivée dans notre quotidien de l’IA, cette nouvelle année semble démarrer sous le signe des contradictions!

SOM a assisté à la présentation des tendances d’Interface & Co et aux échanges qui ont suivi avec CXPA Québec et est heureux de vous livrer ici les 5 tendances qui, selon nous, pourront affecter votre façon de faire de l’expérience client en 2025.

1. Le beurre et l’argent du beurre

Les clients veulent à la fois des outils qui leur permettent d’avoir des réponses plus rapides, personnalisées et de façon plus autonome (vive l’intelligence artificielle), mais qui valorisent l’aspect humain jugé plus authentique et davantage digne de confiance. Plusieurs organisations ont d’ailleurs constaté que leur score NPS est positivement corrélé au nombre de contacts humains.

Le défi pour les entreprises sera donc de trouver le bon équilibre entre : être en mesure d’offrir la panoplie de services attendus par leur clientèle et prioriser les initiatives qui ont un meilleur retour sur investissement (ROI-ROX).

2. Le protectionnisme ou le nouvel effet Donald

La COVID avait façonné nos habitudes de magasinage, tout comme les nouvelles annonces du président états-unien, élu pour les quatre prochaines années, sur une potentielle taxe des produits canadiens. La population a commencé à prioriser les produits québécois et canadiens au détriment des marques venant des États-Unis et vont éventuellement rester prudents avant de prendre de grandes décisions en tant que consommateur (voyages, rénovations).

Mettez donc de l’avant votre argument local pour convaincre votre public. Vous pouvez également faire référence à l’aspect développement durable qui continue d’être une tendance forte lorsqu’il est temps de choisir une marque.

3. La quête de sens

En plus des éléments précédemment énoncés allant dans le sens d’une plus grande authenticité, les consommateurs sont à la recherche d’interactions plus riches, ponctuées de « bonnes » frictions où une lenteur maîtrisée permet un engagement plus profond et un sentiment de contrôle. Par exemple certains commerces retirent les caisses libre-service pour reconstruire un lien avec leur clientèle.

Rapidité et simplicité ne sont donc pas forcément signes de satisfaction : la quête de sens pourrait venir avant l’efficacité dans certains cas. Pour améliorer leur expérience client, les entreprises doivent devenir de véritables partenaires pour simplifier la vie de la population. Vos alliés se trouvent peut-être dans votre écosystème! Pensons par exemple aux compagnies d’assurance dont l’expérience livrée à leurs assurés dépend également de la prestation du garage qui va effectuer les réparations en cas de dommages.

4. Le déclin des influenceurs et la popularité des communautés

Dans notre monde où toute information est questionnable et parfois non vérifiable, la confiance envers les influenceurs est en chute libre. Les jeunes comprennent que les produits vantés ne sont que le fruit d’opérations commerciales et se recentrent vers l’avis de communautés nichées.

Au-delà d’une plus grande confiance, les communautés et autres « super fans » partagent avec eux des intérêts communs qui permettent une certaine réunification sociale pour régler ensemble les problèmes de demain et contrer le sentiment de solitude bien ancré depuis 2020. Les marques vont devoir reconsidérer leurs stratégies et tactiques de communication.

5. L’effet pervers des algorithmes

Si la personnalisation était sur toutes les lèvres ces dernières années, les internautes se plaignent désormais de la standardisation de leurs plateformes préférées. Tout finit par se ressembler et l’expérience proposée, bien qu’adaptée à leurs goûts (merci les cookies et algorithmes) est finalement la même, peu importe le support. Cela entraînerait même, selon certains, l’enfermement dans une bulle où la diversité n’existe plus et à une certaine fermeture sur le reste du monde. Dès lors, songez aux façons de vous différencier!

Conclusion

Vous l’aurez compris, toutes ces tendances convergent et militent en faveur d’une plus grande différentiation des marques et de l’expérience client. C’est un exercice délicat, exacerbé par les nombreux changements démographiques en cours (plus de retraités, moins de travailleurs étrangers, besoins accrus d’une population vieillissante, etc.).

Comment approcher l’expérience employé en 2025

Comment approcher l’expérience employé en 2025

La normalisation du télétravail dans certains secteurs, particulièrement les services aux entreprises, a bousculé la culture organisationnelle pour plusieurs d’entre elles. Dans cette nouvelle culture, certains employés peuvent facilement se sentir isolés et perdre petit à petit leur motivation. Dans certains cas, le lien avec l’équipe et l’organisation peut s’étioler. Mais vous pouvez faire quelque chose. Voici 5 moyens éprouvés pour tenter un rapprochement.

1. Soyez à l’écoute

Encore trop peu d’entreprises au Québec ont mis en place un programme d’expérience employé formel qui comprend un sondage d’engagement structuré et des mesures ponctuelles afin de mesurer l’évolution de l’expérience dans le temps. Le sondage d’engagement est la pierre angulaire d’un tel système, car il permet d’obtenir une vue d’ensemble de l’expérience employé ainsi que d’identifier les principaux leviers de l’engagement.

Fixez-vous l’objectif de réaliser au moins une mesure élaborée de l’expérience employé par année, quitte à compléter par quelques courts suivis au besoin. Les rencontres d’équipe sont également un bon moyen de garder le contact. Enfin, pour éviter des frustrations, pensez-y deux fois avant d’inclure dans vos consultations des éléments pour lesquels vous êtes certain qu’il ne pourra pas y avoir de changement.

2. Donnez de la rétroaction

Il ne faut pas se le cacher, les employés sont souvent sceptiques quant à la volonté de l’entreprise d’implanter des changements inspirés d’un sondage d’engagement. Plusieurs employés se sentent plus souvent écoutés qu’entendus. Dans ce contexte, vaut mieux ne pas tarder pour annoncer vos couleurs. Prenez soin de communiquer avec vos employés (incluant les gestionnaires) pour leur présenter les principaux résultats de la consultation, en indiquant quels changements seront implantés à court et moyen terme, et lesquels pourraient prendre plus de temps. N’oubliez pas de célébrer vos bons coups! Il y a sûrement plusieurs aspects de l’expérience employé qui sont perçus comme des points forts.

3. Agissez de manière ciblée

Le sondage d’engagement vous aura renseigné sur les principaux leviers de l’engagement ainsi que leur performance respective. Mais le véritable travail commence après l’analyse des résultats. Axez votre plan d’action sur les aspects de l’expérience qui comptent le plus pour vos employés. Ces aspects se divisent généralement en deux grandes catégories : les aspects organisationnels et les aspects liés aux gestionnaires.

Pour les aspects organisationnels, invitez les employés qui démontrent de l’intérêt à participer au processus d’amélioration de l’expérience en joignant un comité de travail. Pour les aspects liés aux gestionnaires, assurez-vous que ces derniers sont bien appuyés dans leurs efforts pour améliorer l’expérience employé. Regroupez les gestionnaires qui ont des enjeux similaires pour qu’ils travaillent ensemble sur des solutions concrètes.

4. Procédez à petite échelle

Si vous sentez que certains changements sont d’une ampleur considérable et comportent des risques financiers non négligeables, rien ne vous oblige à les implanter dans toute l’organisation d’un seul coup. Dans un premier temps, testez les changements dans un département ou une équipe, puis faites les constats qui s’imposent. Si c’est un succès sur toute la ligne, vous serez alors en confiance pour une implantation à grande échelle. Si des ajustements sont requis, vous pourrez les apporter avant le grand déploiement.

5. Mesurez vos progrès

Une fois que certains changements ont été implantés au sein de l’organisation, il est primordial de retourner aux nouvelles pour mesurer l’impact de ces derniers sur l’expérience employé et l’engagement. C’est à ce moment que vous pourrez constater le fruit de vos efforts. Mais attention, l’aiguille ne bouge pas toujours au rythme que l’on espérait. Il faut parfois s’armer de patience. En mesurant consciencieusement, vous en aurez le cœur net. Et vous aurez un portrait exhaustif des réactions des employés à l’égard des changements mis en place pour ainsi mieux les accompagner.

Le NPS par industrie : Les épiceries face aux nouvelles exigences des consommateurs

Le NPS par industrie : Les épiceries face aux nouvelles exigences des consommateurs

Cet article fait partie d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux «benchmarks». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle de l’industrie de l’épicerie! 

Faire l’épicerie, une expérience ancrée au cœur de notre routine!

Que l’on adore aller à l’épicerie le dimanche pour échapper un peu au chaos familial ou que l’on déteste ça (ah là là, y’a du monde!), faire son épicerie est une expérience qui s’inscrit dans la routine de chacun. Que l’on visite les grandes chaînes ou les commerçants locaux, les épiceries sont des commerces essentiels. Dans ce contexte compétitif, comprendre et améliorer l’expérience client est essentiel pour se démarquer.  

L’industrie de l’épicerie est dominée par quelques grands acteurs qui possèdent une part significative du marché de la distribution alimentaire, mais elle inclut également une variété de petits commerçants qui enrichissent l’offre disponible. Indépendamment de leur taille, les épiceries s’efforcent de se distinguer, notamment par la qualité de l’expérience qu’elles proposent à leurs clients. Que ce soit par une gamme de produits diversifiée et de qualité, des programmes de fidélisation ou l’intégration de technologies innovantes, l’une des priorités reste la satisfaction et la fidélisation de la clientèle 

Évolution des attentes des consommateurs 

Notre étude récente auprès des Québécois révèle un NPS de 24 pour le secteur des épiceries, surclassant légèrement le secteur aérien (23) dont on a parlé récemment.   

Occupant la 6e place dans notre classement de 15 industries, ce résultat varie selon l’âge. Les 25-34 ans sont particulièrement critiques avec un NPS de 6, alors que les 55-64 ans présentent un NPS bien plus élevé (37). Cette différence de plus de 30 points met en lumière l’évolution des attentes des consommateurs, qui varient significativement selon les générations.  

Les jeunes générations recherchent des expériences de magasinage personnalisées, rapides et fluides, avec une forte attente d’efficacité et de technologie. Elles souhaitent que les épiceries anticipent leurs besoins et proposent des promotions ciblées. Les 55 ans ou plus, quant à eux, privilégient la qualité des produits et le service client, tout en appréciant la commodité des nouvelles technologies. Ces différences générationnelles montrent que les détaillants doivent rester à l’écoute et adapter leurs offres pour répondre aux attentes variées, en alliant innovation et tradition. 

Technologie et expérience de magasinage 

L’intégration de la technologie pour améliorer l’expérience en magasin est une tendance clé. Les épiceries au Québec adoptent des outils tels que les caisses automatiques ou les applications mobiles pour réduire les temps d’attente et améliorer l’efficacité. Néanmoins, l’ajout de la technologie ne diminue pas l’importance des besoins de courtoisie et des attentes des consommateurs vis-à-vis des employés. L’attitude, le savoir-être et la compétence du personnel demeurent essentiels. 

La transition vers le commerce électronique oblige une adaptation rapide pour répondre à une demande accrue de services de commande en ligne et de livraison. Cette transformation met en lumière l’importance de l’ergonomie des sites web, de la fluidité des processus de commande et de la fiabilité des livraisons. Une expérience de magasinage en ligne sans friction peut également améliorer le NPS, en particulier parmi les jeunes générations habituées au commerce électronique. 

Défis et opportunités 

L’industrie de l’épicerie au Québec est confrontée à de nombreux défis en matière d’expérience client, tels que l’inflation, la pénurie de main-d’œuvre et la fidélisation des clients dans un marché saturé. Ces défis créent toutefois des opportunités d’innovation et de différenciation. 

L’excellence opérationnelle revêt une importance particulière pour les épiceries, où l’efficacité des opérations, la gestion des inventaires et la rapidité aux caisses impactent directement la satisfaction des consommateurs. Une logistique fluide, une réactivité face aux imprévus et une optimisation continue des processus basés sur la voix des clients garantissent non seulement des achats sans friction, mais également la disponibilité constante des produits, un enjeu fondamental dans un secteur aussi compétitif. 

De plus, l’expérience employé joue un rôle essentiel dans cette dynamique. En effet, des employés satisfaits et engagés sont plus susceptibles de fournir un service client exceptionnel, ce qui renforce la satisfaction et la fidélité des clients. En plaçant l’expérience employé au cœur de leur stratégie, les détaillants peuvent créer un cercle vertueux : des employés heureux offrent une meilleure expérience aux clients, ce qui, à son tour, renforce la fidélité et stimule la croissance de l’entreprise. 

En fin de compte, dans un secteur si profondément enraciné dans la vie quotidienne des Québécois, les épiciers qui sauront anticiper les attentes de leurs clients (et de leurs employés!) tout en innovant dans leurs offres parviendront à se distinguer et à jouer un rôle actif dans l’amélioration du bien-être quotidien de la population. 

 

Méthodologie du sondage  

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19  fois sur 20. 

Pour consulter les autres articles de la série, veuillez cliquer sur les liens :  

Au gré des sinistres : l’expérience client en assurance de dommages

Au gré des sinistres : l’expérience client en assurance de dommages

Cet article fait partie d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux « benchmarks ». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Dans cette édition, nous nous penchons sur l’assurance de dommages.  

Défis climatiques : naviguer entre les vagues de réclamations 

Les changements climatiques intensifient les phénomènes météorologiques extrêmes au Québec. Des événements récents, comme la tempête Debby, ont frappé durement. Plus de cinquante municipalités québécoises ont subi inondations, dommages routiers et pannes d’électricité.  

Ces catastrophes impactent lourdement l’industrie de l’assurance de dommages. Elles génèrent des coûts imprévisibles et élevés pour les assureurs. En réponse à ces risques, les primes d’assurance tendent souvent à augmenter et la couverture peut réduire, particulièrement dans les zones les plus vulnérables. Ces ajustements financiers ont un impact direct sur les budgets des consommateurs, aggravés par l’inflation et les taux d’intérêt élevés, affectant leur capacité à couvrir les primes d’assurance et pouvant détériorer leur expérience en tant qu’assurés. 

Performance modérée et clivage générationnel  

Notre récente étude réalisée auprès d’assurés québécois révèle un NPS de 19 pour le secteur de l’assurance de dommage, surclassant légèrement celui du secteur bancaire. Occupant la 9e  place dans notre classement sur 15, ce résultat indique de vastes possibilités d’amélioration de l’expérience client pour ce secteur. 

Les avis divergent selon l’âge. Les jeunes, entre 18 et 34 ans, sont plutôt critiques, avec un NPS de –8, reflétant une réticence à recommander leurs services. Plusieurs facteurs pourraient expliquer cette tendance, notamment des attentes plus élevées en matière de technologie et de rapidité de services, ainsi qu’une plus grande sensibilité aux hausses de primes. Par contre, les assurés de 55 ans et plus sont assez enclins à vanter les mérites de leur assureur, avec un NPS de 41, possiblement en raison d’une relation plus ancrée. 

Miser sur la transparence, l’efficacité et le soutien 

Les critiques des assurés portent sur les processus de réclamation complexes, les hausses de primes et de franchises et le manque de clarté des contrats. Pour améliorer ces perceptions, les assureurs pourraient envisager les stratégies suivantes : 

  • Amélioration de la transparence et de la communication : Les assureurs pourraient simplifier leurs communications en clarifiant les détails des couvertures, des franchises et des procédures de réclamation. Il est également crucial d’expliquer ouvertement les raisons des augmentations de primes. Tester préalablement ces communications avec les assurés assure que les messages sont compréhensibles pour tous. 
  • Optimisation du processus de réclamation : Réduire la complexité et accélérer les démarches de réclamation peut diminuer considérablement le stress des assurés. Investir dans des technologies numériques peut faciliter les réclamations en ligne et fournir des mises à jour en temps réel, rendant le processus plus transparent et moins laborieux. 
  • Formation et soutien des agents : Au-delà de la technologie, la qualité du service client fourni par les agents reste essentielle. Il est important que les agents soient bien formés pour offrir un service efficace et empathique, critères qui devraient être intégrés dans leurs évaluations de performance. 

En adoptant ces mesures proactives, les assureurs peuvent non seulement répondre aux attentes actuelles, mais aussi préparer le terrain pour exceller face aux défis futurs. Attirer une clientèle jeune, friande de services numériques est essentiel pour les assureurs, bien que plusieurs accusent un retard dans ce domaine. Dans ce contexte de défis croissants, quel acteur du secteur de l’assurance de dommages prendra le gouvernail pour naviguer avec succès vers une expérience client hors pair? 

 

Méthodologie du sondage 

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19 fois sur 20. 

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De grands défis pour le secteur aérien en 2024

De grands défis pour le secteur aérien en 2024

Cet article fait partie d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux « benchmarks ». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle du transport aérien.  

Reprise et turbulences 

Le secteur aérien au Québec en 2024 présente un tableau contrasté, marqué par une reprise robuste postpandémique, mais confronté à des défis structurels importants. Bien que la demande ait fortement rebondi, dépassant même les niveaux de 2019 pour les voyages transfrontaliers au Québec[1], le secteur fait face à une pénurie de travailleurs qualifiés et à des coûts opérationnels élevés (loyers d’aéroports, frais de sécurité et taxes sur le carburant, notamment). 

Par ailleurs, le marché aérien canadien connaît une consolidation significative, avec la disparition des compagnies à bas prix Swoop, Lynx Air et Jetlines dans la dernière année et l’achat de Sunwing par WestJet. Cette évolution, couplée à des défis d’approvisionnement comme les retards de livraison d’avions et les rappels de turboréacteurs, pourrait se traduire par une réduction de l’offre et une augmentation des prix, particulièrement dans les petits marchés et les régions éloignées, ce qui pourrait détériorer l’expérience client. 

Avis polarisés 

Notre récente étude auprès de passagers québécois révèle un NPS de 23 pour ce secteur, indiquant une intention de recommander modérée. À titre comparatif, l’intention de recommander la compagnie aérienne la plus récemment utilisée se situe en milieu de peloton des industries mesurées dans cette étude.  

La polarisation des avis dans le secteur aérien est frappante; il se classe à la fois troisième en termes de détracteurs et quatrième en termes de promoteurs. L’attitude et le savoir-faire du personnel constituent toutefois des points forts majeurs. 

Cela dit, de fortes critiques persistent concernant les retards fréquents, les frais élevés, le manque de bilinguisme et l’espace restreint dans les avions. Les groupes d’âge extrêmes (18-34 ans et 65+) sont particulièrement critiques. Malgré tous les efforts investis, l’évolution de l’expérience client semble stagner, avec une proportion presque égale de clients percevant une amélioration ou une détérioration de l’expérience aérienne depuis l’an dernier. 

Stratégies pour améliorer l’expérience passager 

Plusieurs recommandations émergent à la suite de l’analyse de la situation: 

  • Améliorer la communication : faire preuve de clarté et de transparence sur les services optionnels et les coûts supplémentaires; échanger en temps réel avec les passagers. 
  • Optimiser les opérations : ponctualité, correspondances, gestion des bagages, et minimiser l’effort du passager en cas d’imprévus. 
  • Rehausser l’expérience à bord : qualité du repas, confort des sièges et modernisation de la flotte. 
  • Personnaliser le service : adapter l’expérience aux différents types de voyageurs (libre-service, accompagnement individuel, mode hybride), s’assurer d’offrir un service en français et consolider les données clients afin d’optimiser la personnalisation de l’expérience. 

Il importe aussi de choisir un indicateur clé de performance qui inclut les avis polarisés, par exemple, le NPS ou une note moyenne de satisfaction, plutôt qu’un pourcentage des satisfaits par exemple. De plus, suivre l’évolution des promoteurs et des détracteurs révèle souvent des nuances intéressantes pour l’analyse et la prise de décision. 

Ne ratez pas le virage! 

Le secteur aérien québécois en 2024 se trouve à un carrefour crucial, confronté comme on l’a vu à des défis complexes malgré une reprise postpandémique encourageante. Pour améliorer la satisfaction des passagers, l’industrie devra s’adapter rapidement, en mettant l’accent sur l’optimisation des opérations, la personnalisation des services et une communication transparente, tout en naviguant dans un paysage économique et réglementaire en constante évolution. 

Méthodologie du sondage 

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19 fois sur 20.  

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[1] Moins d’autobus, mais déplacements records en avion

 

Les télécoms, bête noire de l’expérience client? 

Les télécoms, bête noire de l’expérience client? 

Cet article est le premier d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux « benchmarks ». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle des télécommunications.  

Une industrie importante au Québec 

Au Québec, l’industrie des télécommunications emploie près de 27 000 personnes et génère des recettes de plus de 13 milliards de dollars (source : MEIE). Dès lors qu’on souhaite avoir accès à internet ou à des services de téléphonie ou de télédiffusion, il faut passer par une compagnie de télécommunication. C’est donc une activité qui touche presque tous les ménages québécois, en plus de l’ensemble des entreprises. Alors que quelques gros joueurs sont propriétaires des réseaux, la déréglementation du secteur a favorisé l’arrivée de nouveaux fournisseurs de services qui, normalement, auraient dû stimuler la concurrence et, par le fait même, améliorer l’expérience client.  

Une des pires expériences client 

Malheureusement, cet effet tarde à se faire sentir : le secteur des télécommunications arrive en queue de peloton de notre palmarès, avec un très faible NPS de 3. C’est donc dire que l’on compte presque autant de détracteurs que de promoteurs. Les jeunes (18-34 ans) sont particulièrement critiques de leur fournisseur, avec un NPS négatif de -23! L’expérience client en télécommunications aurait même tendance à se dégrader, si on en croit les perceptions des Québécois : 21 % d’entre eux estiment qu’elle est moins bonne qu’il y a un an.  

Que se passe-t-il donc? Un rapide coup d’œil aux États-Unis montre une situation nettement plus favorable selon une première source (NPS de 31), bien que là aussi les télécommunications se retrouvent au bas du classement. Les données 2023 de Qualtrics différencient quant à elles les services de télévision et internet (NPS de 9) des services sans fil (NPS de 21). Par rapport à d’autres pays, le marché canadien serait notamment plus concentré, ferait face à des défis géographiques et démographiques plus importants (grand territoire, faible densité), menant à une tarification plus élevée (source : Radio-Canada). Voilà qui n’aide sûrement pas.  

Les principales critiques 

Le coût élevé des services offerts par leur compagnie de télécommunication est d’ailleurs l’une de principales critiques des Québécois interrogés. Ils estiment que la prestation n’est pas à la hauteur du prix payé; certains évoquant même carrément une « arnaque ». Les erreurs de facturation récurrentes ajoutent à la frustration.   

D’autres reproches ou irritants mentionnés par la population expliquent le faible NPS de cette industrie : 

  • La lenteur des réponses et l’attente prolongée pour obtenir de l’aide;  
  • La complexité du parcours client, y compris le besoin de parler à plusieurs personnes pour résoudre un problème;  
  • La méconnaissance des produits et services offerts par le personnel; 
  • Une barrière linguistique qui cause des problèmes de compréhension mutuelle; 
  • La robotisation – et la dépersonnalisation – du service client.    

Il faut agir, vite! 

Le faible score NPS et les irritants parfois majeurs qui sont soulevés par la clientèle de l’industrie des télécommunications indiquent un besoin urgent d’agir sur plusieurs fronts pour améliorer l’expérience : transparence dans la tarification et la facturation, efficacité des processus, réactivité du service et communications sont autant de chantiers auxquels il serait souhaitable de s’attaquer sans tarder.  

Surveillez les prochains billets qui aborderont d’autres secteurs d’activité. Encore à venir (pas nécessairement dans cet ordre!) : arts et spectacles, assurances, commerce de détail, épicerie, automobile, hébergement touristique, restauration, services bancaires, transport aérien, travaux de rénovation.  

Méthodologie du sondage 

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19 fois sur 20.  

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