Représentativité d’un échantillon : clin d’oeil historique
L’élection présidentielle américaine de 1936 a marqué l’histoire des sondages d’opinion : un petit échantillon représentatif (1 500 personnes) a fait une meilleure prédiction qu’un énorme échantillon (plus de deux millions de personnes!!!) à participation volontaire. L’introduction d’un rapport du Centre d’expertise des grands organismes du gouvernement du Québec relate l’anecdote (p. 6) :
En 1936, six candidats s’affrontaient pour la présidence des États-Unis, dont le démocrate Franklin D. Roosevelt, président en poste, et son principal adversaire, le Républicain Alfred M. Landon. Avant l’élection, la revue Literary Digest distribua un sondage afin d’anticiper l’issue du scrutin. Près de dix millions de bulletins de sondage furent distribués aux abonnés du magazine, à des gens figurant au bottin téléphonique, à des propriétaires d’automobiles et à des gens inscrits sur les listes électorales. Bien que la participation au sondage se faisait volontairement, plus de deux millions de bulletins ont été retournés. Le Literary Digest ayant prédit correctement le résultat des cinq élections présidentielles précédentes, toute l’Amérique s’attendait à une passation des pouvoirs lorsqu’il annonça que le prochain président serait Alfred M. Landon.
