L’animation de groupes d’enfants : 13 trucs pour améliorer les chances de réussite

L’animation de groupes d’enfants : 13 trucs pour améliorer les chances de réussite

Enfants2La conduite de groupes de discussion avec des enfants (ou de jeunes adolescents) peut être vue comme un véritable défi pour l’animateur.

Mais en suivant quelques règles de base et en étant flexible et ouvert d’esprit, on peut retirer de l’information riche de ces groupes… et bien du plaisir! Je vous présente quelques trucs pour améliorer les chances de réussite.

Avant les groupes

  • Planifier la durée du groupe selon l’âge des participants : plus ils sont jeunes, plus leur capacité de concentration est limitée.  Viser de 45 à 60 minutes pour les plus jeunes, de 60 à 75 minutes pour les 11 à 14 ans et 90 minutes pour les plus grands.
  • Restreindre le nombre de participants à 5 ou 6 pour les jeunes du primaire : compte tenu de la durée plus courte et des exercices qui prennent souvent plus de temps, les enfants auront tous du temps pour s’exprimer. Ils se sentiront aussi plus à l’aise dans un groupe restreint.
  • Recruter sur la base du niveau scolaire plutôt que de l’âge : un jeune de 12 ans en 6e année est probablement très différent d’un jeune de 12 ans en secondaire 1.  Si possible, ne pas avoir plus de deux années scolaires différentes dans un même groupe.
  • Éviter les groupes mixtes : les plus jeunes seront intimidés par le sexe opposé et les adolescents pourront vouloir « avoir l’air cool ». De plus, les filles et les garçons du même âge ne sont pas toujours au même stade de développement.

Pendant les groupes

  • Mettre les cartes sur table au départ : les enfants ont besoin d’un environnement structuré et de connaître les « règles du jeu » pour se sentir à l’aise. S’ils savent ce qu’on attend d’eux, ils participeront, car fondamentalement, ils veulent nous faire plaisir. De plus, s’ils sont d’accord au départ avec les règles, ce sera beaucoup plus simple de les rappeler à l’ordre si nécessaire.
  • Pour augmenter leur degré d’implication : leur faire préparer un petit devoir avant la rencontre qu’ils devront apporter. Par exemple, on peut leur demander de présenter leur devoir pour « briser la glace » au début du groupe.
  • Avec les ados, n’essayez pas d’avoir l’air « cool » ou de parler leur langue : vous serez considéré « out » et vous perdrez toute crédibilité.
  • Si l’animateur(trice) perd le contrôle du groupe : prendre une pause, faire lever et bouger les enfants un peu; changer la « routine » en incorporant un exercice pratique et visuel qui ramènera leur concentration. Au besoin : se lever, se tenir derrière le « trouble-fête », lui mettre la main sur l’épaule.
  • Prévoir des activités ludiques et variées : par exemple, des techniques projectives pour garder leur intérêt et stimuler la discussion. Plus les enfants sont jeunes, plus il est préférable de choisir des exercices interactifs qui comprennent des éléments visuels et tactiles.
  • Pour éviter les réponses de type « je pense comme lui » : inviter les participants à mettre d’abord leurs réponses par écrit; ils seront ainsi moins influençables. Si un jeune a tendance à se conformer à l’opinion du groupe, l’inviter à s’exprimer en premier.
  • Se mettre à leur niveau : avec les plus petits (6 à 8 ans), il est préférable de s’asseoir par terre, cela rendra l’ambiance plus amicale et ils se sentiront plus à l’aise.
  • Ne pas inviter les parents à accompagner leur enfant : on veut que les enfants donnent leur propre opinion et non celle qu’ils pensent que leurs parents veulent entendre! Pour éviter les problèmes, informer les parents lors du recrutement qu’ils devront attendre à l’extérieur.
  • Avoir quelques plans B : prévoir des exercices alternatifs et des questions formulées autrement si ce qu’on essaie ne fonctionne pas.

En terminant, il ne faut pas oublier que les enfants… sont des enfants. Parfois, même avec toutes nos belles techniques d’animation et notre bonne volonté, il arrive qu’un groupe ne «lève» pas. Pour pallier ce problème potentiel, il est toujours mieux de prévoir faire un minimum de deux groupes de discussion. De cette façon, on met toutes les chances de notre côté!

Note : Pour préparer ce billet, je me suis inspirée de mon expérience et de plusieurs articles qu’on peut trouver sur Quirk’s.

* Maude Lafleur est chargée de projet chez SOM.

4 réponses à “L’animation de groupes d’enfants : 13 trucs pour améliorer les chances de réussite”

  1. Excellent billet, vraiment! J’aime bien le conseil de s’asseoir par terre avec les tout petits 🙂 Tu l’as déjà fait, Maude?

  2. Bravo Maude, très bon billet! Animer des groupes auprès de jeunes enfants est un défi de taille, mais combien stimulant et… amusant. Le choix de la personne qui anime ces rencontres est crucial. Ton entrain et ton énergie sont des qualités essentielles pour la réussite de tels projets. Il est de plus en plus difficile pour moi de m’en inspirer (à mon âge), mais tu es probablement, pour les 20 prochaines années, une de nos ressources les plus prometteuses pour l’animation de ces rencontres. Je garde à l’esprit que tu connais bien les jeunes et qu’il t’es sans doute facile de les faire parler… Pour ma part, je me vois assez bien assis par terre les jambes croisées, mais le plus difficile sera assurément de me relever :0)

    Bravo!

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