Récemment, un répondant agressait verbalement l’une de nos intervieweuses – je n’exagère pas, j’ai écouté l’entrevue – sous prétexte qu’il était inscrit à la Do not call list et que nous n’aurions pas dû lui téléphoner pour un sondage. Outre l’agression, quel est le problème? Il est double :
- Une telle liste n’existe pas encore au Canada.
- Les firmes de sondage en seront exclues.
Mais qu’est-ce qu’une Do not call list?
Il s’agit d’une liste rouge où on peut s’inscrire et ainsi éviter de recevoir des appels non sollicités. Une telle liste n’existe pas encore au Canada, contrairement aux Etats-Unis où elle est en vigueur depuis 2003 déjà. Toutefois, ça ne saurait tarder chez nous puisque le CRTC prévoit lancer la liste nationale des numéros de télécommunication exclus, ou LNNTE, au plus tard le 30 septembre 2008. Cette liste, où tout un chacun pourra inscrire ses numéros de téléphone – en autant qu’il s’agisse de numéros canadiens – sera en fait un registre national; il sera interdit aux télévendeurs d’appeler les numéros figurant sur la liste.
Ne pas confondre sondages et télémarketing
Essentiellement, l’objectif de la LNNTE est de permettre aux gens qui le désirent de recevoir moins d’appels de télémarketing, c’est-à-dire, selon la définition du CRTC, d’appels qui visent la vente ou la promotion d’un produit ou d’un service ou la sollicitation d’argent ou d’une valeur pécuniaire. Les firmes de sondage d’opinion ou d’étude de marché – qui n’ont absolument rien à vendre lorsqu’elles vous appellent mais ne font que recueillir votre opinion – sont explicitement EXCLUES des règles qui régiront la LNNTE. En fait, les règles sur les télécommunications non sollicitées prévoient les exclusions suivantes :
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