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Le NPS par industrie : Les épiceries face aux nouvelles exigences des consommateurs

Le NPS par industrie : Les épiceries face aux nouvelles exigences des consommateurs

Cet article fait partie d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux «benchmarks». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle de l’industrie de l’épicerie! 

Faire l’épicerie, une expérience ancrée au cœur de notre routine!

Que l’on adore aller à l’épicerie le dimanche pour échapper un peu au chaos familial ou que l’on déteste ça (ah là là, y’a du monde!), faire son épicerie est une expérience qui s’inscrit dans la routine de chacun. Que l’on visite les grandes chaînes ou les commerçants locaux, les épiceries sont des commerces essentiels. Dans ce contexte compétitif, comprendre et améliorer l’expérience client est essentiel pour se démarquer.  

L’industrie de l’épicerie est dominée par quelques grands acteurs qui possèdent une part significative du marché de la distribution alimentaire, mais elle inclut également une variété de petits commerçants qui enrichissent l’offre disponible. Indépendamment de leur taille, les épiceries s’efforcent de se distinguer, notamment par la qualité de l’expérience qu’elles proposent à leurs clients. Que ce soit par une gamme de produits diversifiée et de qualité, des programmes de fidélisation ou l’intégration de technologies innovantes, l’une des priorités reste la satisfaction et la fidélisation de la clientèle 

Évolution des attentes des consommateurs 

Notre étude récente auprès des Québécois révèle un NPS de 24 pour le secteur des épiceries, surclassant légèrement le secteur aérien (23) dont on a parlé récemment.   

Occupant la 6e place dans notre classement de 15 industries, ce résultat varie selon l’âge. Les 25-34 ans sont particulièrement critiques avec un NPS de 6, alors que les 55-64 ans présentent un NPS bien plus élevé (37). Cette différence de plus de 30 points met en lumière l’évolution des attentes des consommateurs, qui varient significativement selon les générations.  

Les jeunes générations recherchent des expériences de magasinage personnalisées, rapides et fluides, avec une forte attente d’efficacité et de technologie. Elles souhaitent que les épiceries anticipent leurs besoins et proposent des promotions ciblées. Les 55 ans ou plus, quant à eux, privilégient la qualité des produits et le service client, tout en appréciant la commodité des nouvelles technologies. Ces différences générationnelles montrent que les détaillants doivent rester à l’écoute et adapter leurs offres pour répondre aux attentes variées, en alliant innovation et tradition. 

Technologie et expérience de magasinage 

L’intégration de la technologie pour améliorer l’expérience en magasin est une tendance clé. Les épiceries au Québec adoptent des outils tels que les caisses automatiques ou les applications mobiles pour réduire les temps d’attente et améliorer l’efficacité. Néanmoins, l’ajout de la technologie ne diminue pas l’importance des besoins de courtoisie et des attentes des consommateurs vis-à-vis des employés. L’attitude, le savoir-être et la compétence du personnel demeurent essentiels. 

La transition vers le commerce électronique oblige une adaptation rapide pour répondre à une demande accrue de services de commande en ligne et de livraison. Cette transformation met en lumière l’importance de l’ergonomie des sites web, de la fluidité des processus de commande et de la fiabilité des livraisons. Une expérience de magasinage en ligne sans friction peut également améliorer le NPS, en particulier parmi les jeunes générations habituées au commerce électronique. 

Défis et opportunités 

L’industrie de l’épicerie au Québec est confrontée à de nombreux défis en matière d’expérience client, tels que l’inflation, la pénurie de main-d’œuvre et la fidélisation des clients dans un marché saturé. Ces défis créent toutefois des opportunités d’innovation et de différenciation. 

L’excellence opérationnelle revêt une importance particulière pour les épiceries, où l’efficacité des opérations, la gestion des inventaires et la rapidité aux caisses impactent directement la satisfaction des consommateurs. Une logistique fluide, une réactivité face aux imprévus et une optimisation continue des processus basés sur la voix des clients garantissent non seulement des achats sans friction, mais également la disponibilité constante des produits, un enjeu fondamental dans un secteur aussi compétitif. 

De plus, l’expérience employé joue un rôle essentiel dans cette dynamique. En effet, des employés satisfaits et engagés sont plus susceptibles de fournir un service client exceptionnel, ce qui renforce la satisfaction et la fidélité des clients. En plaçant l’expérience employé au cœur de leur stratégie, les détaillants peuvent créer un cercle vertueux : des employés heureux offrent une meilleure expérience aux clients, ce qui, à son tour, renforce la fidélité et stimule la croissance de l’entreprise. 

En fin de compte, dans un secteur si profondément enraciné dans la vie quotidienne des Québécois, les épiciers qui sauront anticiper les attentes de leurs clients (et de leurs employés!) tout en innovant dans leurs offres parviendront à se distinguer et à jouer un rôle actif dans l’amélioration du bien-être quotidien de la population. 

 

Méthodologie du sondage  

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19  fois sur 20.  

 

De grands défis pour le secteur aérien en 2024

De grands défis pour le secteur aérien en 2024

Cet article fait partie d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux « benchmarks ». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle du transport aérien.  

Reprise et turbulences 

Le secteur aérien au Québec en 2024 présente un tableau contrasté, marqué par une reprise robuste postpandémique, mais confronté à des défis structurels importants. Bien que la demande ait fortement rebondi, dépassant même les niveaux de 2019 pour les voyages transfrontaliers au Québec[1], le secteur fait face à une pénurie de travailleurs qualifiés et à des coûts opérationnels élevés (loyers d’aéroports, frais de sécurité et taxes sur le carburant, notamment). 

Par ailleurs, le marché aérien canadien connaît une consolidation significative, avec la disparition des compagnies à bas prix Swoop, Lynx Air et Jetlines dans la dernière année et l’achat de Sunwing par WestJet. Cette évolution, couplée à des défis d’approvisionnement comme les retards de livraison d’avions et les rappels de turboréacteurs, pourrait se traduire par une réduction de l’offre et une augmentation des prix, particulièrement dans les petits marchés et les régions éloignées, ce qui pourrait détériorer l’expérience client. 

Avis polarisés 

Notre récente étude auprès de passagers québécois révèle un NPS de 23 pour ce secteur, indiquant une intention de recommander modérée. À titre comparatif, l’intention de recommander la compagnie aérienne la plus récemment utilisée se situe en milieu de peloton des industries mesurées dans cette étude.  

La polarisation des avis dans le secteur aérien est frappante; il se classe à la fois troisième en termes de détracteurs et quatrième en termes de promoteurs. L’attitude et le savoir-faire du personnel constituent toutefois des points forts majeurs. 

Cela dit, de fortes critiques persistent concernant les retards fréquents, les frais élevés, le manque de bilinguisme et l’espace restreint dans les avions. Les groupes d’âge extrêmes (18-34 ans et 65+) sont particulièrement critiques. Malgré tous les efforts investis, l’évolution de l’expérience client semble stagner, avec une proportion presque égale de clients percevant une amélioration ou une détérioration de l’expérience aérienne depuis l’an dernier. 

Stratégies pour améliorer l’expérience passager 

Plusieurs recommandations émergent à la suite de l’analyse de la situation: 

  • Améliorer la communication : faire preuve de clarté et de transparence sur les services optionnels et les coûts supplémentaires; échanger en temps réel avec les passagers. 
  • Optimiser les opérations : ponctualité, correspondances, gestion des bagages, et minimiser l’effort du passager en cas d’imprévus. 
  • Rehausser l’expérience à bord : qualité du repas, confort des sièges et modernisation de la flotte. 
  • Personnaliser le service : adapter l’expérience aux différents types de voyageurs (libre-service, accompagnement individuel, mode hybride), s’assurer d’offrir un service en français et consolider les données clients afin d’optimiser la personnalisation de l’expérience. 

Il importe aussi de choisir un indicateur clé de performance qui inclut les avis polarisés, par exemple, le NPS ou une note moyenne de satisfaction, plutôt qu’un pourcentage des satisfaits par exemple. De plus, suivre l’évolution des promoteurs et des détracteurs révèle souvent des nuances intéressantes pour l’analyse et la prise de décision. 

Ne ratez pas le virage! 

Le secteur aérien québécois en 2024 se trouve à un carrefour crucial, confronté comme on l’a vu à des défis complexes malgré une reprise postpandémique encourageante. Pour améliorer la satisfaction des passagers, l’industrie devra s’adapter rapidement, en mettant l’accent sur l’optimisation des opérations, la personnalisation des services et une communication transparente, tout en naviguant dans un paysage économique et réglementaire en constante évolution. 

Méthodologie du sondage 

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19 fois sur 20.  

 

[1] Moins d’autobus, mais déplacements records en avion

 

Les télécoms, bête noire de l’expérience client? 

Les télécoms, bête noire de l’expérience client? 

Cet article est le premier d’une série sur les NPS par industrie au Québec. Le Net Promoter Score – ou Indice de recommandation client (IRC) en français – est un indicateur largement utilisé dans les entreprises et pour lequel il existe de nombreux « benchmarks ». Il est toutefois souvent difficile de trouver des mesures étalons qui reflètent la réalité québécoise. Aujourd’hui, on parle des télécommunications.  

Une industrie importante au Québec 

Au Québec, l’industrie des télécommunications emploie près de 27 000 personnes et génère des recettes de plus de 13 milliards de dollars (source : MEIE). Dès lors qu’on souhaite avoir accès à internet ou à des services de téléphonie ou de télédiffusion, il faut passer par une compagnie de télécommunication. C’est donc une activité qui touche presque tous les ménages québécois, en plus de l’ensemble des entreprises. Alors que quelques gros joueurs sont propriétaires des réseaux, la déréglementation du secteur a favorisé l’arrivée de nouveaux fournisseurs de services qui, normalement, auraient dû stimuler la concurrence et, par le fait même, améliorer l’expérience client.  

Une des pires expériences client 

Malheureusement, cet effet tarde à se faire sentir : le secteur des télécommunications arrive en queue de peloton de notre palmarès, avec un très faible NPS de 3. C’est donc dire que l’on compte presque autant de détracteurs que de promoteurs. Les jeunes (18-34 ans) sont particulièrement critiques de leur fournisseur, avec un NPS négatif de -23! L’expérience client en télécommunications aurait même tendance à se dégrader, si on en croit les perceptions des Québécois : 21 % d’entre eux estiment qu’elle est moins bonne qu’il y a un an.  

Que se passe-t-il donc? Un rapide coup d’œil aux États-Unis montre une situation nettement plus favorable selon une première source (NPS de 31), bien que là aussi les télécommunications se retrouvent au bas du classement. Les données 2023 de Qualtrics différencient quant à elles les services de télévision et internet (NPS de 9) des services sans fil (NPS de 21). Par rapport à d’autres pays, le marché canadien serait notamment plus concentré, ferait face à des défis géographiques et démographiques plus importants (grand territoire, faible densité), menant à une tarification plus élevée (source : Radio-Canada). Voilà qui n’aide sûrement pas.  

Les principales critiques 

Le coût élevé des services offerts par leur compagnie de télécommunication est d’ailleurs l’une de principales critiques des Québécois interrogés. Ils estiment que la prestation n’est pas à la hauteur du prix payé; certains évoquant même carrément une « arnaque ». Les erreurs de facturation récurrentes ajoutent à la frustration.   

D’autres reproches ou irritants mentionnés par la population expliquent le faible NPS de cette industrie : 

  • La lenteur des réponses et l’attente prolongée pour obtenir de l’aide;  
  • La complexité du parcours client, y compris le besoin de parler à plusieurs personnes pour résoudre un problème;  
  • La méconnaissance des produits et services offerts par le personnel; 
  • Une barrière linguistique qui cause des problèmes de compréhension mutuelle; 
  • La robotisation – et la dépersonnalisation – du service client.    

Il faut agir, vite! 

Le faible score NPS et les irritants parfois majeurs qui sont soulevés par la clientèle de l’industrie des télécommunications indiquent un besoin urgent d’agir sur plusieurs fronts pour améliorer l’expérience : transparence dans la tarification et la facturation, efficacité des processus, réactivité du service et communications sont autant de chantiers auxquels il serait souhaitable de s’attaquer sans tarder.  

Surveillez les prochains billets qui aborderont d’autres secteurs d’activité. Encore à venir (pas nécessairement dans cet ordre!) : arts et spectacles, assurances, commerce de détail, épicerie, automobile, hébergement touristique, restauration, services bancaires, transport aérien, travaux de rénovation.  

Méthodologie du sondage 

Ce sondage en ligne a été réalisé du 24 au 30 mai 2024 auprès de 695 adultes québécois francophones. L’échantillon a été tiré du panel Or de SOM, lequel est constitué essentiellement d’individus recrutés de façon aléatoire par téléphone (fixe et cellulaire); il s’agit donc d’un échantillon probabiliste. Les données ont été pondérées pour refléter au mieux les caractéristiques de la population selon l’âge, le genre, la taille du ménage, la scolarité, la proportion d’adultes propriétaires et la région. La marge d’erreur maximale, pour l’ensemble des répondants, est de +/- 4,2 %, 19 fois sur 20.